Démantèlement de la "Jungle" : 2000 personnes souhaiteraient rester à Calais

par Aurélien DELIGNE
Publié le 24 octobre 2016 à 8h22, mis à jour le 24 octobre 2016 à 11h36
Démantèlement de la "Jungle" : 2000 personnes souhaiteraient rester à Calais

CALAIS - Alors que le démantèlement de la "Jungle" de Calais commence ce lundi 24 octobre, nombreux sont les migrants à avoir déjà quittée pour s'installer dans des camps de fortune un peu plus loin. Pour eux, hors de question de quitter Calais sans voir essayé de passer au Royaume-Uni.

Ils veulent partir, oui. Mais leur horizon est bien différent des centres d'accueil et d'orientation répartis dans toute la France. La Grande-Bretagne reste l'unique objectif de certains migrants, et pour cela, ils ont décidé de rester à Calais et ses environs, pour continuer de tenter la traversée de la Manche.

Selon Christian Salomé, président de l'association L'auberge des migrants, ils sont environ 2.000 dans cette situation (sur les 6.500 que compte le camp). "Pour le moment ça se passe bien parce que ce sont des gens qui attendaient avec impatience de partir", explique-t-il à l'AFP. Mais il se dit  "beaucoup plus inquiet pour la fin de la semaine", au moment où il ne restera que ceux qui veulent rester. 

Avant même que le démantèlement ne commence, lundi 24 octobre, certains se sont par exemple éloignés de la "jungle" dans l'espoir de ne pas être envoyés dans un autre département français. "Il faut que je reste ici, près de la frontière pour rejoindre l'Angleterre", explique Ali. "C'est là qu'est ma famille".

Ils risquent un placement en rétention administrative

Voir de nouveaux camps dispersés sur le littoral, c'est justement ce que craignent les habitants et associations. Pour répondre à ce genre de situation, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a assuré qu'une présence policière serait maintenue dans le secteur afin d'éviter toute réinstallation. 

A la fin de l'opération, les récalcitrants au départ s'exposent à une interpellation et à un placement en centre de rétention administrative.


Aurélien DELIGNE

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