L'épineuse question des violences policières

Manifestations contre les violences policières : qui participe ?

par TD
Publié le 23 septembre 2023 à 11h31, mis à jour le 23 septembre 2023 à 12h54

Source : Sujet TF1 Info

Des marches unitaires sont organisées ce samedi à travers la France.
Elles visent à dénoncer les violences policières et le racisme.
Si de nombreuses associations sont attendues, on note que les partis politiques de gauche n'apportent pas un soutien unanime à ces initiatives.

Ce sont quelque 30.000 personnes qui sont attendues ce samedi dans plusieurs villes de France à l'occasion d'une série de marches unitaires. Des manifestations "contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques", mises en place à l'appel de l'extrême gauche et diverses organisations, avec des cortèges qui seront placés sous haute surveillance des forces de l'ordre.

Contre des libertés publiques "piétinées"

Sur le site dédié aux rassemblements, on lit que les manifestations sont organisées pour dénoncer "une politique régressive qui fait le lit de l’extrême droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique". Les soutiens aux marches sont listés, à commencer par une longue liste d'associations. Figurent les Amis de la Terre, Greenpeace, mais aussi le Planning familial ou SOS Racisme. Les syndicats ne sont pas en reste puisque l'on enregistre le soutien de la CGT, du Syndicat de la magistrature, ainsi que d'une série d'organisations étudiantes. Parmi elles, l'Unef, la Voix lycéenne ou l'Union étudiante.

Les services de renseignement ont suivi de près l'organisation de ces rassemblements, tandis que le ministère de l'Intérieur a prévu un important déploiement de forces de l'ordre. Au total, entre 130 et 135 unités de force mobile seront mobilisées à travers la France, soit pas moins de 30.000 policiers et gendarmes.

Les partis de gauche divisés

Les marches unitaires ne verront pas les partis de gauche défiler main dans la main. LFI et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont fait partie des premiers signataires de l'appel à ces marches unitaires, mais ils ne pourront pas compter sur la présence de tous leurs alliés. Alors que le NPA, Nouvelle Donne ou Place Publique vont se joindre aux manifestations, on notera l'absence remarquée des socialistes ou du PCF.

Le chef de file des communistes, Fabien Roussel, a mis en avant ses différences cette semaine. Les violences policières, a-t-il souligné sur LCI, sont un "sujet grave, provoquant des drames" et qui "doit être traité". Pour autant, l'ancien candidat à la présidentielle a fait savoir qu'il prenait des distances avec le slogan "tout le monde déteste la police", que l'on entend fréquemment lors de ce type de mobilisations. 

Les réserves du PCF n'ont guère plu dans les rangs de LFI. Coordinateur du parti, Manuel Bompard a répondu sans tarder à Fabien Roussel. "Vous pouvez vous offusquer des slogans, la vérité, c'est que s'il y a ce type de slogans, c'est qu'il y a des problèmes dans l'organisation de la police et dans le rapport entre la police et une partie de la population", a-t-il insisté.


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