POLÉMIQUE - Le Conseil d’État a rejeté les demandes tendant à ce qu’il ne soit plus fait usage de lanceurs de balles de défense (LBD) lors des manifestations des Gilets jaunes.
Le LBD peut-il servir au maintien de l'ordre? C'est la question qui était posée au Conseil d'Etat, qui a examiné mercredi des recours déposés en urgence pour obtenir la suspension de l'usage du lanceur de balles de défense (LBD) dans les manifestations. La réponse des Sages est claire : ils ont rejeté ces demandes.
"Le juge des référés du Conseil d’État a estimé que l’usage du LBD de 40 mm ne peut être regardé, en l’état, comme de nature à caractériser une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester et au droit de ne pas être soumis à des traitements inhumains ou dégradants", précise le Conseil d'Etat dans son communiqué. En revanche, il a "constaté que l'usage du LBD avait dans la période récente provoqué des blessures, parfois très graves, sans qu'il soit possible d'affirmer que toutes les victimes se trouvaient dans les situations visées par le code de la sécurité intérieure, seules à même de justifier une telle utilisation".
@alliancepolice se félicite de la décision du @Conseil_Etat de rejeter le référé visant à interdire l'usage du LBD. @alliancepolice rappelle que nos collègues utilisent cette arme intermédiaire non létale pour se défendre face à des individus toujours plus dangereux. — ALLIANCE PN (@alliancepolice) 1 février 2019
Sur Twitter, le syndicat de la police nationale Alliance s'est félicité de cette décision du Conseil d'Etat. "Alliance rappelle que nos collègues utilisent cette arme intermédiaire non létale pour se défendre face à des individus toujours plus dangereux" a précisé le syndicat de police.
Interrogé sur LCI, Me Henri Leclerc, avocat, militant de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), à l'origine de ce recours devant le Conseil d'Etat, n'a pu cacher sa déception : "Je suis déçu, il va y avoir d'autres personnes éborgnées, des gens abîmés pour la vie, des visages défoncés. Le Conseil d'Etat a pris sa décision, il n'empêche que le problème reste entier." "La répression par les forces de l'ordre ne doit pas avoir pour objectif de punir, de blesser, mais simplement de protéger l'ordre public. Or, les tirs directs sur un visage sont manifestement excessifs et disproportionnés", a-t-il ajouté.
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