Depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites, Manès Nadel s'est fait remarquer par son engagement malgré son jeune âge.Du haut de ses 15 ans, le leader du syndicat la Voix lycéenne réclame le retrait du texte controversé et multiplie les interventions médiatiques.
L'engagement politique et militant n'attend pas. Âgé de 15 ans et en seconde au lycée Buffon, à Paris, Manès Nadel est en première ligne des manifestations contre la réforme des retraites. Depuis le début du mouvement, il a été aperçu au milieu des blocages de plusieurs établissements scolaires. Le leader parisien du syndicat La Voix lycéenne fait également le tour des plateaux de télévision pour défendre ses opinions. Avec une étonnante facilité, lui qui fait preuve d'une assurance oratoire rare pour son âge.
Tout ce que l'on veut, c'est qu'il n'y ait plus de réforme
Manès Nadel
Interrogé par LCI, il se montre offensif malgré l'adoption de la loi via l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution. "Ce qu'on attend de cette journée, et qu'on attendait des précédentes, c'est le retrait pur et dur de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron", appelle le lycéen en "seconde générale option militance", comme il se décrit sur Twitter. "Tout ce que l'on veut, c'est qu'il n'y ait plus de réforme. On sait qu'elle va nous toucher, nous en tant que jeunes. Elle va causer beaucoup de mal à la société parce que les gens ne peuvent pas travailler deux ans de plus, ce n'est juste pas possible", explique-t-il. "Ils peuvent passer en force à l'Assemblée nationale, mais ils ne passeront pas sur nous", affirme le jeune homme.
Pour Manès Nadel, qui joue un peu de guitare sur son temps libre, le déclencheur de son engagement, comme de nombreux autres jeunes, a été le climat. "Pour nous, défendre les services publics, la Sécurité sociale, les retraites et notre modèle social, c'est défendre une protection des plus pauvres. Notamment quand il va y avoir le réchauffement climatique qui va aussi les frapper en premier", défend-il, sur Franceinfo. "À ce moment-là, il faudra des services publics forts. Et quand on se bat contre des régressions sociales, on se bat pour ça aussi", martèle-t-il.
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