La grève des éboueurs parisiens engagée le 6 mars contre la réforme des retraites est reconduite jusqu'à lundi, a confirmé la CGT mercredi soir.Elle pourrait être embrayée coté privé, où des préavis de grève ont été posés, selon Le Parisien.
Un répit de courte durée ? Engagées il y a quelques jours, les réquisitions d'éboueurs ainsi que les déblocages de piquets de grève ont permis de faire baisser la masse des déchets non ramassés dans Paris sous la barre des 10.000 tonnes. Sauf que, après avoir légèrement baissé, ce volume est reparti à la hausse mercredi. Et pourrait bientôt s'envoler : selon la CGT, qui a prolongé sa mobilisation, le secteur du privé pourrait rejoindre le mouvement.
La grève engagée le 6 mars contre la réforme des retraites est reconduite jusqu'à lundi, ont confirmé mercredi soir les responsables de la CGT qui bloquent l'accès à l'usine d'incinération d'Ivry-sur-Seine. Si ce dernier était néanmoins accessible, selon la Mairie de Paris, la situation patine.
Certes, "114 bennes municipales ont pu effectuer des collectes dans tous les arrondissements, 32 bennes privées ont été ajoutées, assurant donc 146 services de collecte", a assuré la municipalité sur Twitter. Mais "la collecte reste néanmoins difficile compte tenu des blocages dans les centres de traitement. 70 bennes sont rentrées pleines hier et n'ont pu être vidées que ce matin. Ce qui ralentit encore la collecte du jour", toujours selon la mairie.
"Le temps de vidage des bennes reste doublé, voire triplé, selon la distance entre les arrondissements et le site de vidage", a précisé sur Twitter Colombe Brossel. Selon l'adjointe à la mairie chargée de la propreté, les retards s'expliquent aussi par la grève de ce jeudi : "Suite à la réquisition et à la demande de la préfecture de police, une grande partie des bennes de collecte a été déployée en priorité sur et aux abords du parcours des manifestations prévues demain." Conséquence : mercredi, toujours selon la mairie, 9500 tonnes de déchets jonchaient les trottoirs. Une estimation en légère augmentation pour la première fois depuis le début des réquisitions décidées jeudi par la préfecture de police. Pour les riverains, la situation devient intenable, notamment à cause des odeurs qui désormais s'invitent aux coins des rues.
Montagne de poubelles éventrées sur le trottoir d’une école de #Paris5 ! Une porte d’immeuble à peine accessible ! Poubelles plus hautes que moi et coulantes, poubelles brulées face aux Bernardins, odeur pestilentielle ! Paris écoeurant ! Comment cela peut-il encore durer ? https://t.co/S30BIwWeGS pic.twitter.com/J9aebE8UaZ — Natacha Quester-Séméon Salomon (@NatachaQS) March 22, 2023
Et maintenant ? Après plus de deux semaines, dix arrondissements sont touchés : IIe, Ve, VIe, VIIIe, IXe, XIIe, XIVe, XVIe, XVIIe et XXe. Et les autres pourraient bientôt basculer. C'est en tout cas le discours tenu par la CGT. Contacté par le Parisien, le syndicat assure que les entreprises privées, qui gère l'autre moitié de la ville, pourraient rejoindre le mouvement. "Des préavis tombent de partout. Certains ont été déposés à compter de ce jeudi", a assuré Ali Chaligui, animateur de la filière des activités des déchets du privé pour le compte de la CGT-Fédération nationale des syndicats de transports (FNST).
Quatre entreprises sont concernées : Derichebourg Polyreva (XVIIIe et Xe), Derichebourg Polysoti (Ier, IIIe, IVe et VIIe), Sepur (XIIIe) et Urbaser (XIXe et XIe). Selon Le Parisien, un préavis a été déposé au sein de Polyreva Derichbourg, évoquant un éventuel mouvement "à compter du 26 mars pour une durée indéterminée."
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