Même en congé paternité, les pères s'impliquent peu à la maison

E.Ro. avec AFP
Publié le 4 mars 2022 à 20h03

Source : JT 20h Semaine

Le congé paternité "ne garantit pas une meilleure répartition des tâches familiales", selon une étude.
Ils sont seulement "légèrement plus impliqués" dans certaines tâches.
L'implication la plus forte concerne les activités qui s'effectuent en dehors du domicile.

Avec ou sans congé paternité, pas de différence flagrante dans la répartition des tâches domestiques et parentales. C'est ce que constate une enquête sur le recours au congé paternité chez les jeunes hommes devenus pères entre 2010 et 2017 publiée par le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Cereq) et menée par Alix Sponton, chercheuse à Sciences Po Paris et à l'Ined.

"La prise du congé paternité ne garantit pas une meilleure répartition des tâches familiales et reste encore largement tributaire des caractéristiques professionnelles", constate la chercheuse.

"Quasiment aucune différence" dans la préparation des repas

Dans le détail, les pères ayant pris le congé paternité n'apparaissent que "légèrement plus impliqués dans la répartition des tâches parentales et certaines tâches domestiques en 2017" par rapport aux pères qui ne l'ont pas pris. Il est un peu plus courant qu'ils prennent en charge les courses (+7 points : 25% des pères en congé paternité contre 18% pour les autres pères) ou s'occupent des enfants (+8 points : 24% contre 16%).

Quant à la répartition du ménage et de la préparation des repas, l'enquête ne constate "quasiment aucune différence observable", Les pères sans congé paternité s'en chargent à 18% et 25%, contre 19% et 26% pour les autres. Là où Alix Sponton observe une implication plus forte des pères en congé paternité, c'est lors des activités "qui s'effectuent en dehors du domicile". 

Les congés les plus propices à favoriser l'investissement des pères dans les différentes tâches parentales et domestiques sont, d'après de précédentes études, ceux qui sont rémunérés, réservés aux pères, de plusieurs mois, et utilisés en partie en dehors de ceux de la mère, rappelle enfin la chercheuse. 


E.Ro. avec AFP

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