TOUSSAINT - Le terrorisme a profondément meurtri les habitants de Nice après l'assassinat de trois personnes jeudi au sein de la basilique Notre-Dame de l'Assomption. Ce dimanche, le lieu a accueilli une cérémonie en hommage aux victimes, sous haute surveillance.
Partout en France, les messes de la Toussaint ont été célébrées avec une émotion toute particulière, ce dimanche, après l'attentat terroriste qui a coûté la vie à trois personnes jeudi à Nice. Dans les églises, l'heure était au recueillement, à la prière et au partage.
A Nice, la messe de la réparation a été célébrée dans la basilique Notre-Dame de l'Assomption, devant des fidèles attristés et sous haute protection de la Force Sentinelle. En Normandie, dans une autre paroisse, c'est un message d'unité et d'espérance qui a été délivré.
L'abomination du geste terroriste a entaché la destination et la vocation de ce lieu
Mgr André Marceau, évêque de Nice
Devant les Niçois en deuil, la basilique Notre-Dame de l'Assomption sonne le glas, ce dimanche 1er novembre, pour cette messe de la réparation. Les visages sont fermés, tristes. Chacun pleure les trois victimes de l'attentat survenu cette semaine. C'est la première fois que les autorités religieuses locales pénètrent dans leur église depuis le drame. L'émotion est palpable. Mais avant de célébrer la messe, il faut purifier les lieux.
L'archevêque asperge donc les murs d'eau bénite pour pouvoir célébrer la messe, suivie à l'extérieur par plusieurs dizaines de fidèles. "L'abomination du geste terroriste a entaché la destination et la vocation de ce lieu", a déclaré l'évêque de Nice, Mgr André Marceau, à l'entrée de la basilique dont les lumières avaient été éteintes. Ce lieu a été profané "à travers ces trois vies volées au nom d'un faux visage de Dieu ou d'idéologie perverse, toxique et mortifère", a-t-il dénoncé.
Ces messes de réparation sont célébrées lorsqu’une action "gravement injurieuse" est commise dans une église. Le diocèse organise alors une cérémonie qui comprend un "rite pénitentiel". Ces messes sont présidées par l'évêque du diocèse et c'est au cours de ces messes que l'eau bénite est aspergée, dans l'église, pour la purifier. Quelque 150 personnes, parmi lesquelles le maire de Nice Christian Estrosi, y ont participé ce dimanche. Prier ensemble en ce jour de la Toussaint malgré la menace terroriste et ne pas céder la colère. Voilà les messages qui ont résonné dans les églises de France. Des messages d'espérance mais d'unité aussi.
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C'est ce qu'ont voulu dire certains fidèles en Normandie en invitant parmi eux des responsables musulmans. "C'est une journée où on doit se rassembler au niveau de la famille. On ne va pas se laisser terroriser par certains actes", confie une fidèle. "Faut pas reculer, il faut aller de l'avant", poursuit une autre.
La Toussaint, parmi les principales fêtes catholiques, célèbre chaque 1er novembre les saints connus ou inconnus. Le lendemain, les prières s'adressent aux défunts à qui l'on rend visite au cimetière. Malgré la propagation du Covid-19 qui a conduit au reconfinement des Français, les cultes ont obtenu une dérogation jusqu'à lundi inclus, après quoi les messes avec public seront suspendues.