Migrants : la France accueillera 10.000 réfugiés d'ici octobre 2019

Publié le 10 octobre 2017 à 6h33
Migrants : la France accueillera 10.000 réfugiés d'ici octobre 2019

Source : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

IMMIGRATION - Lundi, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb et le président Emmanuel Macron ont annoncé que la France s'était engagée à accueillir au total 10.000 réfugiés d'ici le dernier quart de l'année 2019. Environ un tiers viendra du Niger et du Tchad.

Le gouvernement en dévoile un peu plus quant à son plan pour les migrants. Lundi soir, selon un rapport de Ouest-France, Gérard Collomb a annoncé qu'environ 10.000 réfugiés seront accueillis sur le sol français d'ici le mois d'octobre 2019, dans le cadre des programmes de réinstallation des migrants. Environ 3.000 personnes viendront du Tchad et du Niger, deux territoires où la France entend mener des missions de protection.

Cette annonce fait écho à la proposition d'Emmanuel Macron qui, le 28 août dernier lors d'un sommet restreint avec plusieurs pays de l'Union européenne à Paris, avait suggéré d'"identifier" les ressortissants nigériens et tchadiens qui avaient "droit à l'asile", afin de pouvoir "les mettre en sécurité le plus rapidement possible". Aucun chiffre n'avait cependant été fourni, les détails devant être annoncés ultérieurement.

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C'est désormais chose faite. Grâce à ces missions de protection qui devraient démarrer "dans les prochaines semaines", précise Ouest-France, 3.000 Nigériens et Tchadiens débarqueront prochainement en France, à partir de listes proposées par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a fait savoir le président de la République lundi. Ces missions seront menées par l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), et viseront par la même occasion à "mieux prévenir la situation depuis le Niger et le Tchad pour prévenir un afflux de migrants économiques", a précisé le chef de l'État. Outre le Tchad et le Niger, la Turquie, le Liban et la Jordanie sont concernés par cette "ouverture".

Cela fait plusieurs semaines que le HCR, par la voix de son envoyé spécial en Méditerranée centrale, demande à Paris de "clarifier" le plus rapidement possible sa position sur le nombre de réfugiés qu'elle entend accueillir en provenance du Tchad et du Niger. Pour l'organisation, il existe "83.500 Tchadiens et 10.500 nigériens" qui sont considérés comme des "personnes vulnérables" et qui ont besoin d'un transfert.

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Emmanuel Macron a également fait savoir que le pays comptait réaliser " des modifications législatives et réglementaires dans les prochaines semaines", dans le but de rapprocher sa politique d'asile de celle de l'Allemagne, tout en y incluant le HCR, regrettant notamment des "délais administratifs qui sont inhumains et inefficaces". Mais il n'en démord pas : seuls ceux qui peuvent prétendre au droit à l'asile pourront pénétrer sur le territoire français. Pour les autres, qu'il considère comme des migrants économiques, il préconise que les expulsions soient "beaucoup plus rigoureuses". 

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Le chef de l'État  a également annoncé une augmentation de 10 millions d'euros de l'engagement de la France au HCR et à l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), et ce, dans le but d'assurer un soutien financier aux actions des organisations en Libye, entre autres. "L'Europe doit construire un espace commun de protection et de solidarité en créant un office européen de l'asile", a insisté le président de la République.


La rédaction de TF1info

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