SOCIÉTÉ - Une opération de "contrôle administratif" a été menée par la police ce lundi matin dans le camp de migrants de Stalingrad, à Paris. Le démantèlement du bidonville en revanche, aura lieu en fin de semaine selon nos informations.
Une opération de "contrôle administratif" a eu lieu ce lundi matin vers 8h dans le quartier de Stalingrad, à Paris, où environ 2000 migrants ont trouvé refuge ces derniers jours, suite au démantèlement de la "Jungle" de Calais. Ces opérations de contrôle sont régulières et permettent aux autorités d’évaluer la situation. Lors de ces contrôles, les autorités séparent les sans-papiers de ceux qui ont fait une demande d’asile.
À Stalingrad, l'opération de police en cours est simplement une destruction partielle de 10%/15% du camp avec contrôle. Pas d'évacuation. pic.twitter.com/D7u9Xfktj7 — Remy Buisine (@RemyBuisine) 31 octobre 2016
Délogés sans pouvoir récupérer leurs affaires
Selon BFMTV, les associations ignoraient la venue des policiers et n’ont pas eu le temps de prévenir les migrants, dont certains ont été dispersés sans pouvoir récupérer leurs affaires et leurs tentes. Un climat de tension s’est alors installé sur le boulevard de la Villette et quelques affrontements ont eu lieu entre des migrants et les CRS.
La police chercherait à garder les places de ce camp de fortune pour les demandeurs d’asile sur le point d’être relogés dans des centres d’accueil et d’hébergement (CAO). En outre, contrairement à ce que laissait penser ce contrôle de "routine", le déblaiement du camp de fortune annoncé par Manuel Valls n’aura pas lieu ce lundi, mais en fin de semaine selon nos informations. Il s’agira du troisième en six mois.
Des contrôles comme il en est fait régulièrement à Paris. L'opération d'évacuation est prévue, elle, pour la fin de semaine. #Stalingrad — William Molinié (@WilliamMolinie) 31 octobre 2016
Dans l'idée de contrer ces campements, Anne Hidalgo a annoncé l'ouverture d'un centre d'accueil humanitaire, pour prendre en charge les migrants pendant quelques jours avant de les répartir sur des structures d'hébergement en régions.