Mont-Blanc : le ras-le-bol du maire face aux incivilités qui se multiplient

Publié le 3 septembre 2019 à 20h23, mis à jour le 4 septembre 2019 à 7h52

Source : JT 20h Semaine

RAS-LE-BOL - Les alpinistes amateurs n'ont jamais été aussi nombreux à se bousculer pour gravir le Mont-Blanc. En 2018, ils étaient 25.000. Dans un mépris total pour l'environnement, certains jettent sur place leurs poubelles ou leurs emballages.

Ils sont de plus en plus nombreux à se lancer à l'assaut du mythique Mont-Blanc. Mais ils sont aussi de plus en plus nombreux à ne plus respecter les règles de sécurité et de civisme. Dernier en date, un Britannique qui rêvait de ramer en haut du sommet. Ancien commando de marine, il s'était lancé dans l'ascension avec un rameur sur le dos, engin de musculation de plus de 26 kg.

Pour parvenir à ses fins, il avait médiatisé son opération, tant sur les réseaux sociaux qu'à la télévision. Mais après un début d'ascension sans encombre, les mauvaises conditions météorologiques ont eu raison de lui, l'obligeant à rebrousser chemin.

"J'avais encore de l'énergie et je ne m'étais pas épuisé, mais j'ai préféré ne pas prendre de risque puisqu'il n'y avait aucune visibilité", explique Matthew Paul Disney.

"Un vrai délire"

Sauf qu'avant de redescendre, il abandonne son appareil de musculation, laissé dans un coin du refuge Wallot à 4362 mètres d'altitude. De quoi faire sortir de ses gonds le maire de Saint-Gervais. "On est dans un vrai délire. Le Mont-Blanc est une affaire d'alpinistes, pas une affaire de délirium. Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse contre la bêtise, si on n'a pas une batterie de sanctions écrites", déplore Jean-Marc Peillex, maire (LaREM) de Saint-Gervais Mont-Blanc. 

Pourtant, l'accès au Mont-Blanc est réglementé ; il faut notamment s'inscrire dans un refuge pour accéder au sommet. Matthew Paul Disney, lui, était en règle, donc rien ne l'empêchait de monter. D'autant qu'il s'était lancé ce défi pour défendre la cause de deux associations, met-il en avant. "Ce rameur, il ne peut pas causer d'avalanche, il ne crée pas de crevasses ni de danger. Mon intention est d'aller au plus vite le chercher". 

Toujours remonté, le maire de Saint-Gervais envisage de lui ramener le rameur par hélicoptère et de lui faire payer la note de 1800 euros. Le Britannique a huit jours pour éviter ça.


La rédaction de TF1info

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