Plus 606 000 personnes sont décédées en France l'an passé, un chiffre en forte hausse

Publié le 15 octobre 2018 à 17h14
Plus 606 000 personnes sont décédées en France l'an passé, un chiffre en forte hausse

DÉCÈS EN HAUSSE - 606 000 personnes sont décédées en France en 2017, selon les chiffres de l’INSEE publiés ce lundi. Un chiffre qui bat des records depuis l’après-guerre.

 L’an dernier, plus de 600 0000 personnes sont mortes en France selon une enquête de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). C’est 12 0000 de plus que l’an dernier. Un chiffre en hausse constante dans les dix dernières années, puisque depuis 2007, le nombre de décès a augmenté de 14%.

Mais ce phénomène n'est pas nouveau. Il est la conséquence du vieillissement d’une génération entière, celle des baby-boomers. Nés entre 1946 et 1974, ils arrivent dorénavant à des âges de forte mortalité. En plus de cette croissance naturelle du nombre de décès, la grippe hivernale qui a touché la France en 2016 a provoqué un pic de décès l’année suivante. Ainsi, 67 000 étaient mortes en France métropolitaine rien que pour le mois de janvier 2017. Un niveau jamais atteint depuis 1969. 

Évolution du nombre de décès depuis 1946  en France, étude INSEE FOCUS N° 128
Évolution du nombre de décès depuis 1946 en France, étude INSEE FOCUS N° 128 - INSEE

Une surmortalité chez les jeunes hommes

Bonne nouvelle de ces chiffres : l’âge moyen au décès ne cesse d’augmenter. Les Français ont donc gagné quatre ans de vie depuis 1998. Alors, parmi les 606.000 personnes décédées, la moitié avait plus de 83 ans, un quart plus de 90 ans. 

Des chiffres qui changent en fonction du sexe. Ainsi, jusqu’à 84 ans, les hommes meurent plus que les femmes. Une surmortalité particulièrement présente chez ces jeunes, que l’INSEE justifie par l’exposition à des "morts violentes" comme les accidents de la route, les suicides et les conduites à risque. Ainsi, dans leur vingtaine, les hommes meurent près de trois fois plus que les femmes. Rapport qui ne cesse de baisser et s’inverse à 85 ans. Entre 90 et 99 ans, les décès féminins deviennent donc deux fois plus nombreux que les décès masculins.


La rédaction de TF1info

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