CONFUSION - Une lecture erronée d'un appel d'offres laisse entendre que les dépenses liées aux fleurs ont bondi à l'Élysée depuis qu'Emmanuel Macron est président. Ce n'est en réalité pas le cas, les budgets étant étalés sur plusieurs années.
En pleine crise sanitaire, et alors qu'il est demandé aux Français de faire de multiples efforts, les moindres dépenses publiques sont passées au peigne fin. Dans un article publié en ce début janvier, l'hebdomadaire Politis a notamment mis en lumière des dépenses jugées extravagantes. Et évoque une commande publique "inédite", passé en août 2020 par la présidence de la République. En cause : "600.000 euros de fleurs coupées et autres agréments floraux", une somme qui interpelle alors que "le montant dépensé par les prédécesseurs de Macron était 4,5 fois moindre".
L'article qui détaille ces achats a été largement relayé sur les réseaux sociaux. Et s'est vu repartagé suite aux interventions récentes de Brigitte Macron, intervenue notamment sur TF1 et LCI dimanche. De nombreux internautes n'ont pas compris le besoin de multiplier les décorations florales, a fortiori dans un contexte d'épidémie où les réceptions et autre cérémonies protocolaires sont réduites. Directement mise en cause, la direction de l'Élysée a finalement réagi, assurant que les données avancées étaient trompeuses. Un détail non mentionné dans l'appel d'offres explique en effet les chiffres : il s'agit ici de dépenses pour 4 ans, et non pour 12 mois. Les 600.000 euros dont il est question sont bien réels, mais portent sur une durée bien plus longue ce qui signifie qu'aucune hausse majeure n'est à souligner.
Un démenti de l'Élysée
Devant les remous provoqués par son article Politis a été contacté par les services l'Élysée. Ces derniers étaient "restés sourds à nos demandes d'explications, formulées à plusieurs reprises par mail et téléphone – la première fois près de dix heures avant publication", déplore l'hebdomadaire, qui a publié un nouvel article pour rétablir les faits. En l'occurrence, une précision de taille est à apporter :
Le journal explique la source de la confusion. L'appel d'offres, peu clair, désignait une série de lots, le premier étant par exemple accompagné de la mention suivante : "Durée du marché, de l'accord-cadre ou du système d'acquisition dynamique", suivie de la précision "Durée en mois : 12". Une durée qui est mentionnée également un peu plus bas, par une autre phrase : "La durée d'exécution de l'accord-cadre court, à compter de la date de notification, pour une période de douze (12) mois."
Seulement, indique l'Élysée, le diable se cache dans les détails. L'accord-cadre portant sur ces décorations florales "peut faire l’objet d’une reconduction", et ce à trois reprises. Il est donc potentiellement en vigueur pour 4 ans. La définition d’une reconduction, souligne Politis, étant "le renouvellement d'un contrat arrivé à terme". Aucune multiplication majeure des dépenses florales n'est donc à déplorer, le montant total de 600.000 euros correspondant à une somme engagée pour 4 ans.
Il semblerait qu'auparavant "par souci de clarté vraisemblablement", note Politis, "les services élyséens mentionnaient le montant « annuel » des sommes estimées pour le total du contrat comme pour chaque lot". Une précision que l'on retrouvait sur de précédents appels d'offres et qui était cette fois manquante. L'Élysée ajoute que la date de clôture prévue initialement en septembre a été décalée, Covid oblige, et avance des chiffres potentiellement plus faibles. Non pas 150.000, mais plutôt 129.000 euros annuels. Quant aux dépenses consenties en 2020, elles auraient également baissé. De 134.000 euros en 2019 à 110.000 en 2020, soit près de 15% de moins.
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