Patrice Douret, direction de l'association, s'inquiète de la situation inédite à laquelle fait face les Restos du Cœur.À deux jours du lancement de la 38e campagne d’hiver, mardi, il alerte sur la hausse de fréquentation des centres.Depuis avril dernier, les inscriptions ont augmenté de 12%.
"C’est une situation qu’on n’a jamais connue aux Restos du Cœur". À deux jours du lancement de la 38e campagne d’hiver, mardi 21 novembre, des Restos du Cœur, le président de l'association, Patrice Douret se dit "inquiet". Dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien, et publié ce samedi, il s'alarme de la fréquentation en hausse des centres ces dernières semaines, à cause d'une "succession de crises, d’abord sanitaire puis économique et climatique".
"On constate une augmentation de 12% des personnes inscrites et accueillies depuis avril dernier", souligne Patrice Douret, avant même le lancement de cette nouvelle campagne, avec "15% de familles supplémentaires", des chiffres qui inquiètent l'association "au plus haut point".
Il faut que l’État prenne la mesure que sans les bénévoles, le pays ne peut pas tenir
Patrice Douret
Face à l'inflation, les dépenses de l'association ont également augmenté, de "15 à 20%" depuis le mois d'avril. "Les céréales, l’huile, les produits pour les bébés ont beaucoup augmenté. C’est la première année, aussi, que nous devons acheter du lait car auparavant, nous avions des dons de producteurs. C’est pareil avec les œufs et les volailles", regrette le patron des Restos du Cœur.
Pour accompagner les bénévoles et encourager l'arrivée de nouveaux volontaires, Patrice Douret demande la mise en place d'un "crédit d'impôt". "De cette façon, un bénévole non imposable pourrait se faire rembourser une partie de sa dépense par l’État (...) Quand l’État dépense un euro, nous, on déploie cinq euros sur le terrain. Il faut que l’État prenne la mesure que sans les bénévoles, le pays ne peut pas tenir".