"On va aggraver le problème de l'accès au soin" : nouvelle grève des médecins généralistes ce vendredi

par F.S.
Publié le 9 juin 2023 à 8h00
JT Perso
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Source : TF1 Info

Une nouvelle grève des médecins libéraux est prévue ce vendredi.
Les cabinets devraient fermer à travers le pays.
Les généralistes s'opposent à une proposition de loi sur l'accès aux soins.

Le texte plaide pour "l'engagement territorial des professionnels". Il provoque la fermeture des cabinets. Face à une proposition de loi jugée trop coercitive, les médecins libéraux se sont mis en grève ce vendredi 9 juin. Le collectif Médecins pour demain, à l'origine de la mobilisation, dénonce notamment l'ajout de tâches administratives qui ne règleront, à ses yeux, ni le problème des déserts médicaux, ni celui de l'attractivité du métier.

Quelques obligations pour lutter contre les déserts médicaux

"Si on fait fuir les jeunes au lieu de les attirer, si on fait fuir les anciens au lieu de les garder, on aura encore moins de médecin", a ainsi prévenu sur notre antenne le docteur Benoit Coulon, membre du collectif Médecins pour demain. Pour lui, le texte proposé par un député Horizons et soutenu par la majorité présidentielle afin de répondre au problème des déserts médicaux "va aggraver le problème de l'accès au soin au lieu de l'améliorer". 

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La proposition de loi adoptée ce mercredi en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale vient effectivement ajouter un peu plus de contrainte. Sans toutefois établir de coercition pure et dure. Cherchant à "améliorer l'accès aux soins", le texte déposé par Frédérix Valletoux, du parti Horizons, ne vient en effet pas toucher à la liberté d'installation des médecins. Il prévoit néanmoins de rendre obligatoire la permanence des soins pour tous et de pousser les soignants à travailler ensemble, via un rattachement automatique, "sauf opposition", de tous les libéraux aux communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), ces structures administratives censées faciliter leur coordination au niveau local.

Le texte est cependant exempt de mesures jugées coercitives, malgré des tentatives venues des rangs socialistes. Quelques amendements, portés à la fois par la gauche et le centre, ont tout de même été adoptés, pour encadrer les aides financières à l'installation et les départs inopinés, y compris de dentistes et de sages-femmes. Un nouvel "indicateur territorial de l'offre de soins" devra en outre servir à "orienter les politiques publiques de santé".

À ce stade, il n'y aura donc pas de "régulation" à proprement parler des médecins pour les forcer à s'installer dans les déserts médicaux. Reste que pour le collectif Médecins pour demain, ce texte vient à nous porter "un coup à l'indépendance et l'attractivité" du métier. "Nous rappelons la nécessité absolue d'investir massivement dans la médecine de proximité au risque de faire tomber la dernière digue qui empêche l'hôpital de se noyer", alertait-il dans un communiqué.


F.S.

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