Les 22 et 23 septembre, la ville de Marseille accueille le pape François.Au programme : messe au stade Vélodrome, mais aussi remontée de l'avenue du Prado en papamobile.Utilisée par Jean-Paul II et Benoit XVI avant lui, la "papamobile" accompagne le souverain pontife dans la plupart de ses déplacements.
Véhicule incontournable du pape, aménagé pour assurer sa sécurité au contact de foules massives, la papamobile accompagne le souverain pontife lors de presque tous ses déplacements à travers le monde. Les "papamobiles", à la carrosserie et au vitrage blindés, ont fait leur apparition au Vatican à partir de mai 1982, un an après l'attentat du Turc Ali Agca contre Jean-Paul II.
Le pape François, qui se déplace à Marseille les 22 et 23 septembre, n'a pas dérogé à la règle de ses prédécesseurs et parade également avec ce véhicule unique en son genre. Il est prévu qu'il remonte l'avenue du Prado, samedi, à bord de sa papamobile Mercedes.
Lors de son déplacement au Portugal aux dernières Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) de Lisbonne, où s'étaient rendus 1,5 million de catholiques, une jeep blanche Mercedes, comme l'une de celle qu'il utilise chaque semaine sur la place Saint-Pierre, était aussi au rendez-vous.
Des prototypes uniques
Auparavant, lors des premiers voyages de Jean-Paul II, en 1979, des autocars avaient d'abord été aménagés pour permettre à ce pape très populaire d'avoir un contact plus large avec les foules immenses qui se massaient à son passage.
Jean-Paul II, suite à l'attentat qui l'avait visé en 1981, a ensuite utilisé des papamobiles, plus pratiques, plus sécurisés et plus proches des foules, dans plus de 130 pays, et sur les cinq continents.
Les premiers exemplaires des "papamobiles" ont été réalisés par British Leyland et Range Rover. Différents pays, mais aussi différents constructeurs, ont ensuite fait construire d'autres modèles afin notamment de minimiser les coûts exorbitants du transport.
La plupart des véhicules ont été fournis au Vatican par le constructeur allemand Mercedes, mais François a également été aperçu à bord d'un Dacia Duster, aménagé en 2019, ou encore d'un Toyota Mirai, en 2020.
Tous les véhicules roulent en moyenne à une allure de 3 km/h au contact des foules.
Au moins cinq papamobiles au Vatican
Comme Benoit XVI avant lui, le pape François a donc conservé cette façon unique de se déplacer, parfois sans vitres de protection, comme c'était le cas à Lisbonne. Il dispose d'au moins cinq modèles du genre spécialement utilisés pour ses déplacements au Vatican.
À bord de sa papamobile, on retient notamment cette image en 2018 de lui et d'un garçon trisomique, qu'il venait de bénir, et à qui il a offert un tour de 20 minutes à ses côtés.
D'autres images de cette voiture, moins réjouissantes, ont aussi marqué les esprits. En 2017, au dernier jour de sa visite en Colombie, en raison d'un freinage trop brusque, le pape François s'était légèrement blessé au visage en se cognant contre une des vitres.
Au Chili, en 2018, une jeune policière avait chuté de son cheval, effrayé par le bruit environnant, alors qu’un convoi transportait le souverain pontife François à travers la ville d’Iquique au Chili. Le pape était alors descendu de sa papamobile pour s'enquérir de l'état de santé de la jeune femme.