Paris : le plan d'Hidalgo pour réduire (encore) le nombre de voitures au centre-ville

par Aurélien DELIGNE
Publié le 8 janvier 2017 à 18h26, mis à jour le 8 janvier 2017 à 21h40
Paris : le plan d'Hidalgo pour réduire (encore) le nombre de voitures au centre-ville
Source : FRANCOIS GUILLOT / AFP

MOINS DE VOITURES - Anne Hidalgo a détaillé dans les colonnes du JDD ce dimanche son projet pour le centre-ville de Paris. Elle prévoit notamment la création d'un tram-bus et une véritable transformation des voies qui partent de la place de la Concorde.

Après la piétonnisation des berges rives droite et son projet de créer une piste cyclable sur les Champs-Elysées, Anne Hidalgo assume et fait un pas supplémentaire contre les automobilistes dans le centre-ville de Paris. Dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD) du 8 janvier, la maire de Paris détaille son plan de transformation.

La création d'un "tramway olympique" dès 2018

Après des études et concertations lancées "dès à présent" selon l'élue, un "tram-bus électrique" devrait être mis en circulation "dès septembre 2018" sur les quais hauts de la rive droite. Ce dernier baptisé "tramway olympique", pour la candidature de Paris aux JO 2024, devrait remplacer la ligne de bus 72 qui relie l'Hôtel de ville à la Porte de Saint-Cloud. 

A l'intérieur de chacun des véhicules, jusqu'à 180 personnes pourront s'y tenir en configuration tri-articulée (24 mètres de long) et une centaine de passagers en bi-articulé (18 mètres). Leurs passages empiéteront sur deux files de circulation, qui leur seront entièrement réservées pour leur permettre de circuler dans les deux sens.

Selon Anne Hidalgo, "35 millions d'euros TTC (sont) déjà budgétés". ""Un tel projet nécessite des aménagements de voirie assez légers et relativement peu coûteux par rapport à un tramway", explique-t-elle. En revanche, ces coût ne prennent pas en compte ceux du matériel roulant financés par le Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif), présidé par Valérie Pécresse, déjà opposée à la piétonnisation des voies sur berges rive droite

Mais la maire de Paris se veut confiante. "Je n'imagine pas une seconde la Région bloquer notre initiative", indique-t-elle en JDD, rappelant le contexte de la candidature olympique et le fait que la ville de Paris verse environ 380 millions d'euros au Stif chaque année.

Une transformation de la voirie dans le centre-ville

Et la transformation du centre-ville ne s'arrête pas là. Entre la place de la Concorde et le Pont-Royal, les automobilistes ne pourront tout simplement plus circuler sur le quai rive droite, qui longe le jardin des Tuileries. Seuls le nouveau tram-bus, les piétons et vélos y seront encore autorisés. La place du Carrousel, en face de la Pyramide du Louvre, sera, elle réservée aux bus  et aux taxis.

Les voitures seront alors priées d'emprunter la rue de Rivoli qui, elle aussi, ne sera pas dépourvue de changements. Une "piste cyclable bidirectionnelle" devrait y voir le jour sur toute la longueur de la voie entre Bastille et la Concorde, de même que sur la voie Georges-Pompidou dans le 16e arrondissement et sur les Champs-Elysées. Ce qui devrait encore plus diminuer l'espace pour les voitures.

"Nous assumons complètement la diminution significative du trafic automobile, comme le font toutes les grandes villes du monde", a d'ailleurs déclaré Anne Hidalgo au JDD. "Il faut constamment rappeler cette évidence : moins il y a de voitures, moins il y a de pollution", a-t-elle expliqué, tout en rappelant qu'elle souhaitait aller "petit à petit" "vers une piétonnisation du centre-ville, qui, à terme, restera ouvert aux véhicules des riverains, de police, de secours ou de livraison".

Piétonnisation des berges de la Seine : quel impact dans nos poumons ?Source : JT 20h Semaine
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Aurélien DELIGNE

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