IMMIGRATION - Près de 2 500 migrants ont été évacués vendredi matin de campements sauvages installés depuis plusieurs semaines Porte de La Chapelle, dans le nord de Paris. Il s'agit de la 35e opération du genre en deux ans dans la capitale.
Une nouvelle évacuation d’un camp de migrants a eu lieu ce vendredi matin dans le quartier de La Chapelle à Paris. Plus de 2.000 personnes installées dans des campements de fortune, 2.459 exactement selon l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII), ont été évacuées par la police. C'est la deuxième opération de ce type en un peu plus d'un mois dans ce quartier et, plus généralement, la 35e en deux ans dans la capitale.
Pour le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, cela "montre qu'il y a un dysfonctionnement dans le système parisien" d'accueil des migrants. Il s'agit de "2.376 hommes, 60 femmes, et 23 mineurs", a précisé Didier Leschi, directeur
général de l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration (Ofii).
Les migrants ont été emmenés dans 18 gymnases de Paris et d'Ile-de-France après l'évacuation. Parmi eux, 449 personnes ont été installées dans des gymnases et des tentes sur un complexe sportif dans le XVe arrondissement, dont le maire LR Philippe Gougon a protesté dans une lettre à ses administrés car il n'avait pas été prévenu "officiellement" de cette arrivée.
Par ailleurs, 249 personnes y ont été installées dans des gymnases et 200 dans de grandes tentes blanches sur un terrain de sport. La préfecture du Val-d'Oise a par ailleurs indiqué dans un communiqué que 100 migrants ont été accueilli dans un gymnase de Vauréal, et 200 à l'ancienne patinoire de Cergy-Pontoise.
Macron ne veut "plus personne dans les rues, dans les bois" d'ici "la fin de l'année"
Les forces de l'ordre avaient déjà évacué le 7 juillet quelque 2.771 migrants d'un campement porte de La Chapelle. Ces migrants avaient été répartis dans une vingtaine de lieux d'accueil.
Le gouvernement a présenté mi-juillet un "plan migrants" prévoyant plus de 12.000 places d'hébergement pour les demandeurs d'asile et les réfugiés. Dénoncé par les associations comme un "énième ajustement d'une politique sans cap", il prévoit notamment des efforts sur l'intégration et de ramener les procédures de demandes d'asile de 14 à six mois, et un durcissement des renvois pour les déboutés.
Fin juillet, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il ne voulait "plus personne dans les rues, dans les bois" d'ici "la fin de l'année". "La première bataille : loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d'urgence. Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues", avait-t-il dit. Un projet de loi doit également être présenté en septembre.
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