JUSTICE - Un ex-salarié d’un centre commercial Leclerc avait été licencié en 2016, sa direction lui reprochant d’avoir volé une banane et l’avoir mangé.
Lui dit s’être senti en hypoglycémie. Pour sa direction, il s'agissait d'un vol. Le cas d’un ancien salarié de Leclerc était examiné ce lundi par le conseil des prud’hommes de Périgueux (Dordogne) : il avait été licencié pour faute grave, en 2016. Sa direction lui reprochait d'avoir volé une banane dans la réserve du magasin de Périgueux, et de l'avoir mangée sur place.
A l’audience, le jeune homme, qui a depuis intégré l’armée de terre, explique s’être retrouvé au chômage du jour au lendemain. Et ne comprend toujours pas. "Je n’avais jamais eu aucun reproche par mon patron, aucune sanction auparavant", confesse-t-il à France Info. Mais sa direction en fait une question de principe. "A partir du moment où vous avez un règlement intérieur qui est affiché dans les locaux, qui est extrêmement précis, il doit être respecté par tout le monde. Que ce soit une banane, un manteau, ou quelque chose de plus important, on est sur un vol", explique l’avocate du groupe.
Mais pour l’avocat du salarié, cela va trop loin : "On ne sanctionne pas d’un licenciement pour faute grave quelqu’un qui mange une banane", estime son avocat. "D’autant que les circonstances qui doivent être appréciées laissent penser que mon client avait nécessité de langer cette banane pour éviter une hypoglycémie."
La décision du tribunal des prud’hommes devrait être rendue le 11 décembre.