Violences policières : des familles de victimes enjoignent à Emmanuel Macron de "briser l'omerta"

Publié le 24 juin 2020 à 9h20
JT Perso

Source : TF1 Info

PÉTITION - Dans une lettre, des proches de victimes de violences policières interpellent ce mardi Emmanuel Macron. Ils réclament des mesures.

Ils interpellent directement le président de la République et réclament des mesures. Plusieurs collectifs de proches de victimes présumées de violences policières ont écrit mardi 23 juin une lettre à Emmanuel Macron pour demander notamment l'interdiction du plaquage ventral et de la clé d'étranglement, techniques d'immobilisations au cœur de la polémique sur les violences policières ces dernières semaines.

"Nous nous sommes adressés à vos prédécesseurs, aucun n'a réagi. Etes-vous celui qui brisera enfin l'omerta et osera affronter les réalités de l'impunité des violences racistes et policières?", indique la lettre envoyée au chef de l’Etat dans le cadre d'une campagne nommée "1 million de voix contre les violences racistes et policières". 

Trois techniques d’immobilisation visées

Dans ce courrier, révélé par le Parisien, les familles demandent la suppression de "trois techniques d'immobilisation qui étouffent et tuent" : le plaquage ventral, le pliage et la clé d'étranglement. Les signataires demandent également l’interdiction sur la voie publique des LBD (lanceur de balles de défense), et des grenades, qualifiés "d’armes de guerre". Ces armes de défense utilisées pour le maintien s de l'ordre sont particulièrement critiquées depuis le mouvement des Gilets jaunes

Par ailleurs, les cinq collectifs souhaitent "la création d'un organe indépendant" pour enquêter sur les plaintes pour violences commises par des forces de l'ordre. 

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Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé l'abandon de la technique de la clé d'étranglement début juin, mais elle reste autorisée en attendant la définition d'une méthode alternative.

Depuis plusieurs semaines, l'exécutif fait face à une mobilisation en France contre les violences policières, portée par le Comité Adama Traoré, du nom du jeune homme noir mort en juillet 2016 après son arrestation par les gendarmes dans l'Oise. 


La rédaction de TF1info

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