La troisième édition de la "marche des fiertés des banlieues" s'est tenue ce samedi 3 juin en Seine-Saint-Denis.Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de Saint-Denis.Florilège d'images.
Les couleurs de l'arc-en-ciel ont remplacé le bitume de la banlieue parisienne. Une marée de drapeaux aux couleurs du mouvement LGBT a déferlé ce samedi 3 juin dans les rues de Saint-Denis, pour la troisième édition de la "marche des fiertés des banlieues". Cette année encore, plusieurs milliers de personnes ont défilé pour défendre les droits des personnes LGBTQI+ des quartiers populaires. Retour en photos sur cet événement.
Fierté LGBT et revendications plurielles
Sous le soleil de juin et au son d'une fanfare et de percussions brésiliennes, les participants au rassemblement s'étaient réunis dans une lutte commune aux nombreux slogans. Ils défendaient aussi bien la Procréation médicalement assistée (PMA) généralisée à toutes que contre le gouvernement, le patriarcat ou le colonialisme.
D'autres, pancartes de l'association de lutte contre le sida ACT UP à la main, demandaient une juste prise en charge du logement parce que "Sans toit, le sida crève le plafond". À mi-parcours, une minute de silence s'est tenue pour "les victimes du racisme cette année".
Mais surtout, tous se sont réunis pour revendiquer leur droit de s'exprimer dans ces quartiers dans lesquels il est parfois plus difficile d'affirmer son identité. Auprès de l'AFP, Evan Abon, 23 ans, déplore les craintes qui rythment son quotidien, à Colombes. "Il y a certaines choses que je ne me permets pas de faire, comme m'habiller de façon extravagante", témoigne-t-il, citant certains endroits où il ne se sent "pas safe".
Face à ce désarroi, c'est aussi le manque de maillage associatif qui est pointé du doigt. "En banlieue, c'est plus compliqué, car il y a moins d'accès à l'aide, à des soins, à de l'écoute", regrette ainsi Bonita Kouevi, une étudiante de 20 ans.
"Les queers ne sont pas que dans les capitales", ajoute l'étudiante qui observe un "vrai manque de visibilité pour les queers racisés". "La Pride des banlieues met l'accent sur ça et c'est bien."
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens
- Sujets de sociétéLe pape François à Marseille, une visite historique