EN IMAGES - "Pride des banlieues" : des milliers de personnes défilent dans les rues de Saint-Denis

par F.S.
Publié le 3 juin 2023 à 18h13, mis à jour le 9 juin 2023 à 10h17

Source : Sujet TF1 Info

La troisième édition de la "marche des fiertés des banlieues" s'est tenue ce samedi 3 juin en Seine-Saint-Denis.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de Saint-Denis.
Florilège d'images.

Les couleurs de l'arc-en-ciel ont remplacé le bitume de la banlieue parisienne. Une marée de drapeaux aux couleurs du mouvement LGBT a déferlé ce samedi 3 juin dans les rues de Saint-Denis, pour la troisième édition de la "marche des fiertés des banlieues". Cette année encore, plusieurs milliers de personnes ont défilé pour défendre les droits des personnes LGBTQI+ des quartiers populaires. Retour en photos sur cet événement.

Fierté LGBT et revendications plurielles

Sous le soleil de juin et au son d'une fanfare et de percussions brésiliennes, les participants au rassemblement s'étaient réunis dans une lutte commune aux nombreux slogans. Ils défendaient aussi bien la Procréation médicalement assistée (PMA) généralisée à toutes que contre le gouvernement, le patriarcat ou le colonialisme. 

Un slogan lors de la "Pride des banlieues", le samedi 3 juin 2023, à Saint-Denis
Un slogan lors de la "Pride des banlieues", le samedi 3 juin 2023, à Saint-Denis - Sameer Al-DOUMY / AFP

D'autres, pancartes de l'association de lutte contre le sida ACT UP à la main, demandaient une juste prise en charge du logement parce que "Sans toit, le sida crève le plafond". À mi-parcours, une minute de silence s'est tenue pour "les victimes du racisme cette année".

Une minute de silence lors de la "Pride des banlieues", le samedi 3 juin 2023, à Saint-Denis
Une minute de silence lors de la "Pride des banlieues", le samedi 3 juin 2023, à Saint-Denis - Sameer Al-DOUMY / AFP

Mais surtout, tous se sont réunis pour revendiquer leur droit de s'exprimer dans ces quartiers dans lesquels il est parfois plus difficile d'affirmer son identité. Auprès de l'AFP, Evan Abon, 23 ans, déplore les craintes qui rythment son quotidien, à Colombes. "Il y a certaines choses que je ne me permets pas de faire, comme m'habiller de façon extravagante", témoigne-t-il, citant certains endroits où il ne se sent "pas safe".

Les drapeaux arc-en-ciel ont déferlé ce samedi 3 juin 2023 dans les rues de Saint-Denis
Les drapeaux arc-en-ciel ont déferlé ce samedi 3 juin 2023 dans les rues de Saint-Denis - Sameer Al-DOUMY / AFP

Face à ce désarroi, c'est aussi le manque de maillage associatif qui est pointé du doigt. "En banlieue, c'est plus compliqué, car il y a moins d'accès à l'aide, à des soins, à de l'écoute", regrette ainsi Bonita Kouevi, une étudiante de 20 ans. 

L'affiche de la "Pride des banlieues" qui s'est tenue le samedi 3 juin 2023 à Saint-Denis
L'affiche de la "Pride des banlieues" qui s'est tenue le samedi 3 juin 2023 à Saint-Denis - Sameer Al-DOUMY / AFP

"Les queers ne sont pas que dans les capitales", ajoute l'étudiante qui observe un "vrai manque de visibilité pour les queers racisés". "La Pride des banlieues met l'accent sur ça et c'est bien."


F.S.

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