Piles bouton : en cas d'ingestion, "la rapidité est essentielle", alerte la HAS

Publié le 16 février 2022 à 14h36, mis à jour le 17 février 2022 à 7h01

Source : TF1 Info

Avalées, les piles bouton représentent un danger mortel pour les enfants.
Même en cas de doute, il est nécessaire d'agir très vite.
La Haute autorité de santé publie de nouvelles recommandations, ce mercredi.

Si ces petits objets ronds, plats et brillants rendent de grands services au quotidien, ils représentent aussi un danger mortel potentiel pour les enfants. Avalées, les piles bouton présentes dans les jouets, montres ou encore télécommandes, peuvent se bloquer dans l'œsophage, le conduit qui relie la bouche à l'estomac, et provoquer, par leur action électrique dans ce milieu humide, une brûlure dont la gravité augmente beaucoup après la deuxième heure. Ce qui implique d'agir très vite, souligne la Haute autorité de santé (HAS), qui publie de nouvelles recommandations, mercredi 17 février.

"Une urgence vitale"

Une pile bloquée dans l'œsophage est une urgence vitale, qui requiert une endoscopie digestive haute "sans délai". Si la pile est dans l’estomac, une endoscopie digestive est parfois nécessaire, précise un communiqué commun avec la Société de toxicologie clinique (STC). "La rapidité de réaction de chacun est essentielle car, même en cas de doute, l'ingestion d'une pile bouton constitue une urgence", soulignent la HAS et la STC. 

Mais jusqu'alors, aucune recommandation ne définissait "précisément" la prise en charge des enfants en France, ce qui pouvait entraîner des pratiques hétérogènes sur le territoire. Pour le grand public, il est recommandé de laisser l'enfant à jeun sans tenter de le faire vomir et d'appeler le 15 ou un centre antipoison, rappelle le communiqué. Pour les professionnels, auxquels les recommandations sont déclinées avec des questions-réponses et arbres de décision, la HAS et la STC relèvent par exemple que la radiographie du thorax est l'examen de référence pour confirmer l'ingestion d'une pile et en déterminer la localisation.

Aux pouvoirs publics, la HAS et la STC suggèrent notamment une information régulière sur le long terme sur les risques d'ingestion d'une pile bouton ciblant le grand public, les professionnels de la petite enfance et de santé. 

Elles leur recommandent également de "travailler avec les industriels responsables de la mise sur le marché des piles bouton, y compris au niveau européen, pour favoriser la fabrication et l'utilisation de piles bouton d'un diamètre inférieur à 15 mm, mais aussi pour sécuriser les appareils fonctionnant avec ces piles", selon le communiqué.

Si des actions ont déjà été menées pour sensibiliser à ce "risque potentiellement mortel" surtout pour les jeunes enfants, "on constate une augmentation en France des cas d'ingestion de piles de grand diamètre" (au moins 15 millimètres), note la HAS.


La rédaction de TF1info

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