Près de 2000 propriétaires de voitures Renault, Dacia et Nissan vont déposer plainte, a annoncé vendredi leur avocat.En cause : des moteurs défectueux, de type 1.2 TCE ou DIG-T, qui ont lâché ces dernières années.Ils étaient produits par Renault entre octobre 2012 et juin 2016.
Renault dans le viseur d'une partie de ses clients. Près de 2000 propriétaires de voitures déposeront plainte au pénal, lundi 5 juin, contre le géant de l'automobile, selon leur avocat. En cause, les moteurs défectueux dont leurs véhicules ont été victimes ces dernières années.
Dans le détail, il s'agit des voitures équipées de moteurs à essence 1.2 TCE ou DIG-T. Ces derniers, fabriqués par Renault entre octobre 2012 et juin 2016, sont victimes d’une surconsommation d’huile qui peut mener à une casse moteur entre 40.000 et 60.000 kilomètres, souvent sur l'autoroute, créant un effet de surprise, selon Me Christophe Lèguevaques, l'avocat des plaignants.
133.050 véhicules concernés
Produits à Valladolid (Espagne) et Sunderland (Royaume-Uni) à 400.000 exemplaires, les moteurs concernés équipaient toute la gamme de Renault (Clio, Mégane, Kangoo, entre autres) mais aussi des Dacia (Duster, Dokker, Lodgy), le Mercedes Citan ou des Nissan (moteur 1.2 DIG-T pour le Juke, Qashqai 2 et Pulsar). En tout, 133.050 véhicules en ont été équipés en France, selon Renault.
La plainte sera déposée pour "tromperie, mise en danger de la vie d’autrui, escroquerie et pratiques commerciales trompeuses", a précisé Me Christophe Lèguevaques à l'AFP. "Aujourd’hui, on est presque 2000 personnes (1789). Et comme les inscriptions continuent à courir, on peut être encore plus. Ce n’est plus simplement un face-à-face entre un géant et une personne isolée", a-t-il ajouté.
L'association de consommateurs UFC-Que Choisir avait déjà lancé l'alerte en 2019 sur ces moteurs. Une action collective avait été lancée à partir de janvier 2022. Depuis, "93% des cas clients identifiés, ayant rencontré une difficulté dans l’utilisation de leur véhicule, équipé d’un moteur 1.2 T produit entre octobre 2012 et juin 2016, ont bénéficié d’une prise en charge", s'est défendu pour sa part un porte-parole de Renault. Le groupe "n’a jamais cessé et continue d’examiner les demandes qui lui sont adressées. Les demandes de participation qui n’ont pu être accueillies ont toutes fait l’objet d’un examen attentif de leurs éléments constitutifs et une réponse a été apportée", a-t-il ajouté, ce que contestent les plaignants. Selon le groupe Renault, le véhicule reste "sûr et conforme à la réglementation".
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