POINT D'ÉTAPE - Depuis janvier, les enquêteurs de la plateforme dédiée au signalement de contenu et comportement illicites en ligne ont déjà effectué 9.720 demandes de retrait de publications à caractère terroriste sur les réseaux sociaux.
54 agents issus de la police et de la gendarmerie travaillent aujourd'hui pour la plateforme Pharos. C'est près de deux fois plus qu'il y a un an, la plateforme dédiée au signalement de contenu et comportement illicites en ligne ayant, depuis l'assassinat de Samuel Paty, revu son fonctionnement pour détecter les profils inquiétants.
Pour rappel, à l'époque, les publications du terroriste qui a abattu le professeur d'histoire-géographie avaient été signalées à plusieurs reprises sur Pharos sans pour autant déboucher sur une identification plus approfondie et à des vérifications sur le terrain.
"Une hausse de 219 %"
Désormais, les enquêteurs de Pharos détectent eux-mêmes, avec des ONG spécialisées, la majorité des menaces sur internet. Depuis le début de l’année, ils ont déjà effectué 9720 demandes de retrait de contenus en lien avec le terrorisme auprès des plateformes d'internet comme Facebook et Twitter, révèle ce jeudi France Inter. "C'est une hausse de 219 %" par rapport à la même période l'année dernière, détaille auprès de nos confrères Cécile Augeraud, la cheffe de l'office central de lutte contre la cybercriminalité auquel Pharos est rattaché au siège de la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Toutefois, après une vague de signalements post attentat, "c'est quelque peu retombé", précise-t-elle, par rapport à la même période l'année dernière.
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Si les milliers de signalements transmis depuis un an à la DGSI ont permis d'identifier des profils nécessitant une surveillance et d'apporter des éléments supplémentaires à d'autres déjà connus des services de renseignement, ces derniers n'ont néanmoins pas permis de déjouer un attentat en France ces derniers mois, précise France Inter selon ses informations.
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