EVOLUTION - Huit cadres du secteur privé sur dix (83%) souhaitent pouvoir télétravailler "à l'avenir" : sept sur dix (72%) "au moins un jour par semaine", 11% "à titre occasionnel", selon une enquête publiée jeudi 17 décembre.
Avec les mesures sanitaires mises en place depuis mars pour limiter la propagation du coronavirus, les habitudes de travail seraient-elle définitivement en train de muter ? Une enquête de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), publiée jeudi 17 décembre, révèle que ce changement séduit massivement : huit cadres du secteur privé sur dix (83 %) souhaitent en effet pouvoir télétravailler "à l’avenir" : sept sur dix (72 %) "au moins un jour par semaine", 11 % "à titre occasionnel".
Parmi les cadres désireux d'un télétravail régulier, près de la moitié (47%) veulent télétravailler "deux à trois jours par semaine", tandis qu'un sur dix aimerait télétravailler "un jour par semaine" (13%) et la même proportion "quatre à cinq jours par semaine" (12%), d'après cette enquête. Les cadres du privé "aspirent ainsi à un modèle hybride, mêlant télétravail et présentiel, escomptant gagner par ce biais en temps et en sérénité", note l'Apec. Mais le télétravail en mode "confiné a révélé aux cadres le risque d'isolement et le besoin d'un environnement adapté pour télétravailler dans de bonnes conditions".
Une envie de télétravail plus forte chez les plus jeunes
"Imposé à haute dose", comme en période de confinement, le télétravail "séduit moins" : en septembre, six cadres sur dix (58%) associaient encore "spontanément une image positive" au télétravail, contre neuf cadres sur dix (90%) avant le premier confinement. Les principaux points positifs retenus sont "l'amélioration de la qualité de vie" et "l'amélioration de la productivité". Mais à l'automne, les cadres étaient "deux fois plus nombreux" (34% contre 17%) à évoquer des "risques" dus au télétravail, comme l'isolement (19%) ou "la surcharge de travail" (16%).
La possibilité de télétravailler est cependant devenue "un critère important dans la recherche d'emploi" pour sept cadres sur dix (69%). Elle l'est encore davantage pour les moins de 30 ans (76%). Car l'envie de télétravail est plus forte chez les plus jeunes : 87% des cadres de moins de 30 ans veulent télétravailler, contre 77% des plus de 50 ans.
Lors du premier confinement, "les cadres ont dû s'adapter dans l'urgence", rappelle l'Apec. Aujourd'hui, 62% d'entre eux seraient "intéressés par une formation sur les bonnes pratiques" du télétravail. Un souhait qui concerne 68% des cadres managers et 74% des cadres des fonctions ressources humaines.
Cette enquête réunit les résultats de deux sondages réalisés en ligne - en février-mars, puis en septembre-octobre - auprès d'échantillons représentatifs des cadres du privé (3.171 cadres interrogés la première fois, 2.025 cadres la deuxième).
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