TÉMOIGNAGE - Journaliste à TF1, Michel Izard suit pas à pas le chantier de reconstruction de Notre-Dame-de-Paris avec un regard unique. A l'occasion du premier anniversaire de l'incendie, il vous propose son reportage ainsi qu'un podcast où il s'efface derrière un texte de Victor Hugo.
Aujourd’hui, 1 an après l’incendie, Notre-Dame de Paris subit un nouveau coup. Le chantier est à l’arrêt total à cause du confinement. La cathédrale est figée et nous renvoie à l’état de stupeur et de sidération qui était le nôtre au soir du 15 avril 2019. Depuis 1 an avec les équipes de TF1, David Salmon, Erinna Fourny, Régis Roiné, Bixente Hacala et Bertrand Lachat nous suivons pas à pas les étapes de ce chantier hors normes. C’est pour moi une histoire d’amour journalistique. Douloureuse et heureuse aussi par l’enrichissement qu’elle nous apporte, les rencontres précieuses avec les acteurs du chantier : les échafaudeurs, les architectes, les ingénieurs, les ouvriers, les compagnons, les cordistes et les personnels qui assurent la sécurité. Une histoire qui dure pour moi depuis longtemps. Je me souviens de l’émotion que j’avais ressenti en 2012 quand, pour la première fois, je suis entré sous la charpente de Notre-Dame. C’est un monde secret. Un chef d’œuvre caché à l’intérieur du chef d’œuvre gothique. J’ai eu la chance d’y revenir en juillet 2018 au moment où l’on commençait à dresser cet énorme échafaudage que l’on voit aujourd’hui tuméfié sur le toit de la cathédrale.
Pour monter dans la flèche qui devait être restaurée il fallait traverser la charpente. Respirer le parfum de ces poutres de chêne agencées là depuis plus de 800 ans. Le 10 avril 2019 j’y suis revenu une troisième et dernière fois. 5 jours avant l’incendie, avec Bertrand Lachat, nous étions sous la charpente pour montrer le travail des échafaudeurs qui installaient, à l’intérieur, un autre échafaudage destiné à soutenir la flèche autour de laquelle le grand échafaudage extérieur devait monter sans la toucher Nous avions dû endosser comme eux une combinaison et un masque avec assistance respiratoire pour éviter les poussières de plomb. Malgré cet équipement je peux dire que j’ai senti le parfum de Notre-Dame et que je le sens encore lorsque j’y pense.
Dans l’antre de Quasimodo, la poussière du temps dansait dans la pénombre
Michel Izard
Nous nous trouvions dans l’antre de Quasimodo, la poussière du temps dansait dans la pénombre… alors bien sûr cela crée des liens ! Et quand cette semaine pour la visite d’inspection hebdomadaire je me suis retrouvé sur le balcon de Notre-Dame, entre les deux tours, devant le parvis désert, sur la galerie des chimères, me sont revenus en mémoire les mots de Victor Hugo et j’ai voulu replonger dans la lecture de "Notre-Dame de Paris". En voici un extrait enregistré avec la complicité de Michael Cailly : Quelques lignes parmi les plus saisissantes du roman et les plus émouvantes pour moi.
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📍 #NotreDameUnAnAprès 📍 📺 À SUIVRE : la rétrospective exceptionnelle de @michelizard1 et Bertrand Lachat dans #LE13H de @TF1 🎧 À ÉCOUTER : ce #podcast 👉 https://t.co/IqmgrhYFXW 📲 À LIRE : le dossier spécial sur @LCI ➡ https://t.co/v4K8WkVerb pic.twitter.com/iptO3fkx8i — TF1LeJT (@TF1LeJT) April 15, 2020
Toutes les infos sur l'incendie de Notre-Dame sont à retrouver ici.