Présidentielle : les Restos du cœur alertent les candidats sur les effets de la crise sanitaire

Publié le 15 février 2022 à 9h12
Présidentielle : les Restos du cœur alertent les candidats sur les effets de la crise sanitaire

Pour placer "la lutte contre la pauvreté au cœur de la campagne", les Restos du Cœur ont publié mardi leur plaidoyer d'engagements à l'intention des candidats.
Y figurent notamment un accès à l'alimentation facilité et un accompagnement renforcé aux personnes de moins de 25 ans les plus démunies.

C'est une habitude pour l'association fondée par Coluche en 1985 qui entend initier un rapprochement avec les candidats tout en affirmant une neutralité politique avant l'élection présidentielle. Les Restos du Cœur ont publié mardi leur plaidoyer de douze engagements à l'intention des candidats, afin de placer "la lutte contre la pauvreté au cœur de la campagne".

Douze engagements

Parmi ces derniers, figurent un accès à l'alimentation facilité et un accompagnement renforcé aux personnes de moins de 25 ans les plus démunies "afin de lutter contre la précarité de demain". L'association évoque également la lutte contre la fracture numérique : les Restos du Cœur estiment que l'inégalité d'accès à Internet s'est amplifiée depuis le début de la crise sanitaire, et apparait comme un vecteur de l'éloignement croissant entre les personnes les plus précaires et les services publics.

Sur le volet associatif, le plaidoyer des Restos du Cœur appelle les candidats à l'Elysée à encourager le bénévolat et à maintenir à 1000 euros le plafond de la loi Coluche, qui permet la défiscalisation à hauteur de 75% des dons aux associations.

"Etre à la hauteur des enjeux sociétaux"

La hausse de ce plafond, autorisé jusque décembre 2023, s'est accompagnée d'une augmentation des dons et d'une clarification de la procédure, a-t-on constaté du côté des Restos du Cœur. "Il serait incompréhensible et dangereux de revenir en arrière", s'est inquiété Patrice Douret, ajoutant que "sans les actions de solidarité, le pays n'aurait pas tenu lors des premiers confinements".

Les candidats doivent "être à la hauteur des enjeux sociétaux", a déclaré à l'AFP Patrice Douret, président bénévole de l'association caritative, d'autant que cette élection intervient après deux ans de pandémie. Avec la crise sanitaire, "nous avons remarqué une aggravation de la situation des personnes que nous accueillons", mais pas une explosion du nombre de demandeurs, indique le président des "Restos".


La rédaction de TF1info

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