Ce jeudi matin, plusieurs lycées parisiens étaient bloqués pour protester contre le second tour qui oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron.Les élèves disent se battre pour leur avenir, l'urgence climatique et plus de justice sociale.
À trois jours du second tour, des lycéens se sont à nouveau mobilisés ce jeudi matin à Paris. Ils ont bloqué des établissements pour faire entendre leur voix, dans la continuité du mouvement lancé la semaine dernière à la Sorbonne. Sur les pancartes et dans les chants, les lycéens disent se battre pour leur avenir, l’urgence climatique ou encore la justice sociale. Mais surtout, ils refusent d'avoir à choisir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Devant le lycée Jules Ferry, dans le IXe arrondissement, une centaine d'élèves bloquaient l'entrée en milieu de matinée dans une ambiance bon enfant, comme le montre une vidéo postée sur Twitter par le média en ligne d'extrême gauche Révolution Permanente. "On est là, face à Macron et Le Pen nous on est là. Pour l'honneur des travailleurs et pour un monde meilleur", chantaient les manifestants, juchés sur des poubelles avec un mégaphone.
Le mouvement de blocus des lycées contre le résultat du 1er tour des élections et contre l’extrême droite continue ce matin à Paris. Ici le lycée Jules Ferry. pic.twitter.com/v9jbeia7bY — Amar Taoualit (@TaoualitAmar) April 21, 2022
Mieux vaut un vote qui pue qu'un vote qui tue
Un message écrit sur une pancarte accrochée au portail du lycée Lavoisier à Paris
Devant le lycée Lamartine (IXe), plusieurs dizaines d'élèves ont également bloqué l'entrée de leur établissement. "Anti anti-capitalistes", clamaient les manifestants. Dans le 11e arrondissement, à l'entrée du lycée Lamartine, ils étaient une centaine à protester, fumigènes à la main, au cri de "Pas de haine, ni Le Pen". Dans le Quartier Latin, au collège-lycée Lavoisier, les grilles du portail étaient recouvertes de pancartes, sur lesquelles on pouvait lire : "Mieux vaut un vote qui pue qu'un vote qui tue", "La jeunesse emmerde le Front national" ou encore "3 ans (Giec) Urgence". "Les questions relatives au climat ont été complètement étouffées par le Covid alors qu'il y a urgence à agir. On ne lâchera rien", a déclaré à l'AFP Nabil, 17 ans, en classe de Terminale.
Un peu plus à l'est de la capitale, entre 150 et 200 lycéens étaient également mobilisés devant l'entrée du lycée Voltaire à la mi-journée. Ils en bloquaient l'accès avec des poubelles et un amas de barrières, vélos, devant une affiche sur laquelle était écrit "ni Macron, ni Le Pen". "On est là parce qu'on n'est pas écoutés. On est en colère", a déclaré à l'AFP Paloma, 15 ans, en Seconde dans ce lycée du XIe arrondissement. "L'égalité hommes-femmes, l'éducation, rien ne va, donc on se révolte", a-t-elle ajouté. "Ça devient pénible de se faire oublier à chaque fois", soutient aussi Charlotte, 15 ans. "On manifeste pour montrer qu'on est là et qu'on est contre ce qui se passe", poursuit-elle.
Des barrages filtrants étaient par ailleurs mis en place aux lycées Hélène Boucher, Jules Ferry et au lycée Paul Robert des Lilas en Seine-Saint-Denis. Le blocage au niveau du lycée Colbert avait lui pris fin ce jeudi en début d'après-midi. Contacté par la rédaction de TF1Info, le rectorat de Paris n'a pas souhaité communiquer. En tout début de journée, une trentaine d'étudiants s'étaient eux rassemblés devant France Universités à Paris pour tenter d'interpeller les présidents d'universités et leur demander de rouvrir les facultés dont les portes sont fermées "pour empêcher les blocages".
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TF1 Info