Une voyageuse d'un TGV au départ de Paris s'est inquiétée sur Twitter d'avoir retrouvé des insectes sur son siège et dans toute la voiture, suspectant des punaises de lit.Une hypothèse démentie par la SNCF, selon laquelle "aucune présence" de ce parasite n'a été confirmée sur ses lignes "ces derniers mois".La société ferroviaire détaille son protocole de traitement, à la fois préventif et curatif.
En quelques jours seulement, un vent de panique a gagné les internautes. "Seraient-ce des punaises de lit dans vos trains, SNCF Voyageurs ?????", s'est emportée mardi une voyageuse, en légende de photos montrant un petit grain, probablement un minuscule insecte, sur le revêtement d'un siège de train.
Il s'agissait d'un TGV au départ de Paris Est, a précisé la voyageuse, qui a affirmé que "le train était infesté (toute la voiture 6, sur les sièges et moquette)". Une publication visionnée quelque 4,6 millions de fois en trois jours seulement, obligeant la SNCF à réagir pour couper court aux suspicions.
Seraient-ce des punaises de lit dans vos trains @SNCFVoyageurs @SNCFConnect ????? pic.twitter.com/NyJKrdtvy0 — Dana Del Rey (@DanaShaam) September 18, 2023
"À ce jour, nous n’avons eu aucune présence confirmée de punaises de lit dans nos TGV ces derniers mois", assure le groupe ferroviaire au Parisien. Si les punaises de lit, de la taille d'un pépin de pomme, sont bien visibles à l'œil nu, l'insecte qui apparaît sur les photos ne correspondrait donc pas à ce type de nuisibles.
La SNCF affirme par ailleurs rester attentive à toute alerte : "C’est un risque sur lequel nous sommes particulièrement vigilants, nous prenons chaque signalement au sérieux et aucun risque n’est pris", explique la société de transports auprès de BFMTV. Et d'insister auprès de ces deux médias sur son traitement préventif "très régulier" sur ses lignes pour traquer ces insectes de quelques millimètres de long, qui se cachent facilement dans les fauteuils. Cette opération comprend notamment un nettoyage approfondi, la pose de gels anti-nuisibles et la diffusion d’insecticides dans les zones non accessibles.
Un traitement "scrupuleusement suivi"
Les TGV, en particulier, font l'objet d'un protocole anti-nuisibles "scrupuleusement suivi", que ce soit contre les puces de lit, mais aussi les cafards ou encore les fourmis, précise le groupe. Un traitement préventif est appliqué tous les 60 jours, composé "d'un nettoyage approfondi, de pose de pièges spécifiques et de gels anti-nuisibles dans des zones non accessibles aux clients, de vaporisation d’insecticide dans toutes les voitures et, si besoin, de la pose de poudre de diatomée dans les zones d’humidité".
Lorsqu'un signalement est avéré, un traitement intensif "immédiat" est appliqué dans la rame infestée, dans le cadre d'un dispositif "One-shot". L'opération est renouvelée "tous les 15 jours pendant un mois minimum, avec contrôle de la rame toutes les semaines".
En dernier recours, la rame en question peut être "sortie du service commercial". "Elle subit des traitements intensifs quotidiens jusqu’à disparition des nuisibles (...). Cela peut durer entre trois et cinq jours en général", détaille l'opérateur ferroviaire auprès de BFMTV, précisant que celle-ci est ensuite "suivie et contrôlée toutes les semaines durant le mois qui suit" sa remise en service. Une marche à suivre "similaire" pour les Intercités et les trains de nuit. Sur ces lignes aussi, le nombre de cas relevé est "quasi nul depuis plusieurs années", assure la SNCF.
Les suspicions d'infestations dans des lieux publics provoquent régulièrement des vagues d'inquiétude. Fin août, une cliente d'un cinéma UGC parisien avait affirmé avoir été piquée en pleine séance et avoir ramené, bien malgré elle, les parasites dans son propre logement. Début septembre, c'est cette fois un établissement de santé qui a été touché : les urgences de l'hôpital de Boulogne-sur-Mer ont été désinfectées après la découverte de punaises de lit. Les patients ont été transférés vers d'autres services, mais personne n'a été piqué, selon la direction du centre.
Ces cas de figure pourraient encore se multiplier à l'avenir, les autorités ayant alerté ces dernières semaines sur une "recrudescence" de ces nuisibles en France. Réapparues depuis les années 1990, les punaises de lit infestent désormais plus d'un foyer sur dix, selon un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) publié en juillet.