RAS LE BOL - Une "Marche républicaine des libertés" est organisée à Paris, ce dimanche 27 janvier. Les deux groupes Facebook à l'initiative du mouvement demandent "l'arrêt des violences et des blocages" provoqués par les Gilets jaunes.
Ils sont lassés des Gilets jaunes et comptent bien le faire savoir dans la rue. Sur Facebook, une "Marche républicaine des libertés" propose de se mobiliser à Paris, ce dimanche 27 janvier, pour demander "le retour à l'état de droit".
À l’initiative de cet événement : "Stop maintenant ça suffit" et les "Foulards rouges". Deux groupes qui signalent depuis quelques semaines leur ras-le-bol face au mouvement de contestation lancé le 17 novembre dernier. Les organisateurs disent avoir déclaré la marche, dont le cortège se réunira sur la Place de la République, dès 14H, pour se rendre à la place de la Bastille. Ils s’expliquent dans un communiqué : "Non, nous ne vivons pas un mouvement populaire mais bien un mouvement populiste." Et demandent "le rétablissement de l’ordre public et des libertés individuelles", bafoués selon eux par les "actes" et blocages à répétition.
23.000 personnes "intéressées" sur Facebook
Sur Facebook, près de 8000 internautes ont dit vouloir y participer, et 23.000 sont intéressés. C’est près de trois fois plus que pour "l’acte 9" prévu ce samedi. L’événement de "La France énervée", d’Éric Drouet, ne rassemble ce mardi soir "que" 2700 participants et le "rassemblement des Gilets jaunes au centre de la France", voulu par Maxime Nicolle, 2000.
Un "Compteur officiel des citoyens disant stop aux violences et blocages", a également été lancé ce samedi 5 janvier, en réponse au compteur officiel des Gilets jaunes. Il dénombre 2000 membres contre près de 1.843.500 pour celui des Gilets jaunes, créé il y a plus d’un mois.
Un événement d'abord "en soutien" à Emmanuel Macron
Avant de vouloir défendre les "libertés", l’événement s’intitulait "Marche républicaine de soutien à Emmanuel Macron". Car celui qui est initialement à l'origine de la mobilisation ne s’en cache pas : il a voté pour l’actuel président de la République aux deux tours. "Laurent de Toulouse", comme il se présente sur son groupe, détaille sa démarche.
Le 10 décembre, "peu de temps après l'allocution du président", il fonde la page "Stop maintenant ça suffit". Pour lui "le mouvement de protestation lancé par les Gilets Jaunes était en train de dériver dangereusement". Celui qui se présente comme un ingénieur "salarié d’une entreprise du secteur privé", habitant de la Ville rose, témoigne d’une réaction qui n’était pas directement tournée contre le mouvement des Gilets mais "contre les appels aux violences." Dans la foulée, il créé un événement en soutien au président, d'abord prévu le 20 janvier.
Lancé "comme une bouteille à la mer", il le partage ensuite auprès de ses proches à partir du 24 décembre, voyant que la situation se dégradait. "En moins de deux jours, plus de 2000 personnes ont répondu à l’invitation", témoigne le jeune Toulousain, expliquant qu’il a immédiatement fait l’objet "d’une attaque en règle par des sympathisants des Gilets Jaunes", d’insultes et de menaces. Mais désormais, s’il assume toujours clairement ses "sympathies" à l’égard de LaREM, qu’il n’a "jamais cachées", il assure que la marche est "apolitique" et invite toute personne exaspérée par la situation à s’y rendre.
Une évolution initiée par les "Foulards rouges"
Un changement de cap suggéré depuis la Bretagne par un certain Théo. Administrateur de la page Facebook "Mouvement Foulards rouges", lancée fin novembre, il propose de s’associer à la marche pour lui donner de l’ampleur. Il explique à LCI cette démarche : "Cet événement a créé un conflit entre les membres de notre groupe : certaines comptaient y participer quand d'autres ne voulaient pas soutenir Emmanuel Macron". Mais, trouvant "l'idée de faire une marche superbe", le jeune homme de 23 ans contacte Laurent pour s'associer à lui. Mais à une condition : que l’idée de soutien à Emmanuel Macron disparaisse.
Théo, ouvrier dans une boulangerie en zone commerciale qui a évité de peu le licenciement à cause des blocages, appelle donc tous les citoyens de la "France silencieuse depuis un mois" à rejoindre leurs rangs "pour l'arrêt des violences et des blocages et le retour à l'état de droit". Et assure que non, ils ne descendent pas dans la rue en soutien au président, mais en "soutien" à la République. "La République dans son ensemble, qui va des forces de l'ordre aux éboueurs".
Les organisateurs préconisent dans un communiqué de venir manifester en tenue claire, pour détonner avec ce qu’ils considèrent être "la couleur des casseurs", et une rose blanche pour "sublimer le message de la marche".
Une "Agora pour le climat" le même jour
Évidemment, sur les groupes de Gilets jaunes, cette manifestation est vivement critiquée. Certains décrivent Théo et Laurent comme une "milice" du parti La République en Marche. D’autres y voient même une "manipulation" venant directement des représentants politiques. Un internaute écrit que le gouvernement veut "faire croire que les soutiens de Macron sont nombreux".
Dans les publications, certains se questionnent également sur le changement de date, la marche ayant été décalée du 20 au 27 janvier. Et y décèlent un choix mûrement réfléchi pour coïncider avec l'"agora pour le climat", organisée le même jour. Ils "ont changé la date car ils pourront se fondre dans la marche pour le climat, filmer et mentir sur le nombre", écrit l’un d’eux, appuyé par une Gilet jaune qui demande à ce que les écologistes "ne se rendent pas à Paris ce jour-là" pour ne pas grossir les rangs.
Mais, Théo se défend. C’est la Préfecture de Police de Paris qui aurait réclamé ce changement du calendrier. "J'ai appelé la Préfecture pour connaître les modalités, et m'ont dit qu'une autre marche est prévue le 20 janvier 2019". Il s’agit en effet de la "Marche pour la vie 2019", initié par un collectif anti-IVG. Et de se vouloir rassurant : un rendez-vous est prévu dans la semaine afin de se mettre d'accord sur les modalités des deux événements et sur un possible changement de date.
Pour l’instant, l'événement "Agora pour le climat : faisons de 2019 l'année du climat" reste toutefois prévu dans la capitale, à la même heure et au même endroit. Et comptabilise le plus de participants avec 31.000 personnes se disant prêtes à battre le pavé.
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