ELYSEE - Silencieux ou presque sur la question de la réforme des retraites, le président de la République a fait passer quelques éléments, mercredi 18 décembre, à destination des syndicats favorables à la réforme. Avec un point à retenir : une partie de la réforme est négociable.
Depuis le début du conflit, il était resté très discret sur le sujet de la réforme des retraites. Hormis une brève évocation à l'occasion d'un sommet européen à Bruxelles, vendredi 13 décembre, il n'en avait plus parlé depuis un débat à Rodez, en octobre. Par peur de cliver davantage sur un sujet qui rassemble déjà les deux tiers de l'opinion contre lui ? Toujours est-il que, alors que débute un nouveau round de rencontres entre Matignon et les partenaires sociaux, Emmanuel Macron sort du bois.
"Il ne dénaturera pas le projet"
En off, mais avec un message clair : la réforme n'est pas bouclée et il y a de la marge pour améliorer certains sujets de crispation. Pas de surprise, il n'y a pas de quoi faire bouger la CGT, Force ouvrière ou SUD : "Le président de la République n'abandonnera ni ne dénaturera le projet", assure une source élyséenne à LCI. Il n'y a donc aucune raison de penser que la réforme pour arriver à un système par points sera retirée, comme l'exigent les syndicats les plus opposés au projet.
Mais il y a de la place pour les à-côtés. Pas n'importe lesquels, en l'occurrence l'âge pivot, sur lequel un changement de stratégie à 180 degrés semble s'opérer au sommet de l'exécutif. D'un âge pivot général à 64 ans, à quelques exceptions près, tels que l'avait avancé Edouard Philippe, on pourrait envisager... un "âge pivot différencié", comme en a parlé par exemple Gabriel Attal sur LCI le matin même. Sans rentrer dans les détails, Emmanuel Macron se dit "disposé à améliorer le projet par le truchement des discussions avec les syndicats".
Le gouvernement sur le pont des négociations pendant les fêtes
Le chef de l'Etat doit sans doute être convaincu d'avoir de la marge de manière à convaincre les syndicats les moins excédés. De quoi exiger de son gouvernement une disponibilité pendant les vacances pour pouvoir discuter avec les syndicats pendant les fêtes. "S'il faut travailler pendant les fêtes, on travaillera, l'objectif étant d'avoir une pause des grèves pendant cette période", assure encore la même source. Lui-même "ne disparaîtra pas. Il sera attentif, à l'écoute". Tout en gardant Edouard Philippe en première ligne.
Vent debout contre ce qu'ils qualifient de mesures budgétaires, les syndicats tels que la CFDT ou l'Unsa y verront-ils de quoi affaisser leur détermination à battre le pavé ? Pas certain. Dans ces confidences, l'Elysée rappelle son attachement à ce que cette réforme soit celle "du progrès social que de l'équilibre budgétaire". Précisément le chiffon rouge agité par ces centrales pourtant favorables à la réforme. Le président de la République semble le savoir, lui qui estime que "les prochaines heures seront déterminantes". C'est en effet ce mercredi après-midi qu'Edouard Philippe rencontre, jusqu'à ce soir, les partenaires sociaux, des syndicats au patronat.
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