La 10e journée nationale de contestation contre la réforme des retraites se tient ce mardi 28 mars.Elle arrive après une mobilisation particulièrement suivie, jeudi dernier, dans la rue.Focus sur les perturbations prévues.
La mobilisation se poursuit. Plus d'une semaine après l'adoption de la réforme des retraites au Parlement, l'intersyndicale, toujours unie, appelle à une nouvelle journée d'action nationale contre le texte ce mardi 28 mars. Transports, écoles, manifestations, retrouvez toutes les perturbations prévues pour ce 10e jour de contestation.
Des rassemblements partout en France
Après la forte mobilisation lors de la 9e journée d'action intersyndicale, qui a vu le défilé dans la rue de 1,09 million personnes, selon l'Intérieur, 3,5 millions selon les syndicaux, les regards sont braqués sur la journée du 28 mars. Dans la capitale, selon un tract du SNUipp-FSU Paris, les manifestants se sont donné rendez-vous à la place de la République à 14h pour un défilé jusqu'à la place de la Nation.
242 rassemblements partout en France sont par ailleurs recensés par le syndicat Unsa. Selon une note du renseignement territorial consultée par TF1-LCI, entre 650.000 à 900.000 personnes devraient manifester, dont 70.000 à 100.000 à Paris.
Un trafic "très perturbé"
Le secteur des transports promet à nouveau d'être mobilisé lors de cette 10e journée d'action. Du côté de la RATP, le trafic des RER s'annonce "très perturbé", avec un train sur deux sur les lignes A et B. Dans le métro, les fréquences de passage seront réduites sur la plupart des lignes. La SNCF a également prévenu que le trafic devrait être "fortement perturbé".
Dans l'aérien, la Direction générale de l'aviation civile a indiqué que 20% des vols seront affectés à Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux. En répercussion, Air France a prévenu que "des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure" et souligné que ses clients "concernés par des vols annulés sont notifiés individuellement".
Un secteur de l'énergie toujours mobilisé
Alors que la mobilisation dans le secteur de l'énergie a été très suivie depuis le début du mouvement de contestation contre la réforme des retraites, la CGT Mines a appelé de nouveau à la mobilisation le 28 mars, avec une poursuite de la grève reconductible sur tous les "outils de travail", citant "sites nucléaires, barrages hydrauliques, unités de stockage de gaz, terminaux méthaniers."
La Fédération nationale des ports et docks CGT a également appelé les travailleurs portuaires et les dockers à 24 heures de grève le 28 mars. La fédération encourage par ailleurs à lancer des actions dès le 27 mars, notamment via un arrêt du travail de quatre heures, entre 10h et 16h. De manière plus générale, des blocages dès 5h du matin et jusqu'au soir sont prévus, selon les renseignements, pour "épuiser les forces de l'ordre".
Dans l'Éducation nationale, l'intersyndicale a appelé à reconduire la grève dans les écoles et les lycées. Quelque 30% des professeurs du primaire seront en grève, selon le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires. Cette estimation du taux de grévistes, plus faible que la précédente, s'explique selon le syndicat par "les journées de mobilisation qui se succèdent et deviennent un sacrifice financier pour les enseignants".
Selon une note des renseignements, de nombreux blocages d'établissements sont aussi prévus en début de matinée, suite à une mobilisation plus forte des jeunes. Les services prévoient une participation de ce public deux ou trois fois plus importante dans "les rangs des cortèges" par rapport à la manifestation du 23 mars. Durant cette journée, le ministère avait comptabilisé 23,22% de grévistes dans le primaire et 19,61% dans le secondaire dans l'Éducation nationale.
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