L'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de manifestations ce samedi 11 février contre la réforme des retraites.Un quatrième round, le premier à leur initiative un week-end, sur lequel misent beaucoup syndicats et opposition de gauche.
Des chiffres en baisse, mais une hostilité toujours aussi forte à la réforme des retraites. Ce samedi 11 février, l'intersyndicale appelle une nouvelle fois les Français à défiler dans la rue pour exprimer leur mécontentement à l'égard du projet de loi du gouvernement. Une deuxième manifestation cette semaine, la première organisée un samedi à leur initiative depuis le début du mouvement, sur laquelle misent beaucoup les syndicats.
Elle doit notamment permettre d'accentuer la pression sur l'exécutif et les députés, qui ont entamé les travaux dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Car mardi 7 février, la troisième mobilisation a été la moins suivie. D'après les organisateurs, "près de deux millions" de manifestants sont descendus dans les rues. Ils étaient, selon la même source, 2,8 millions le 31 janvier, et "plus de deux millions" le 19 janvier.
"La date décisive, c'est samedi"
Les chiffres sont plus faibles, mais la tendance est similaire du côté du ministère de l'Intérieur, qui a recensé 757.000 participants mardi (contre 1,272 million le 31 janvier et 1,12 million le 19 janvier), tout comme celui des grévistes dans de nombreux secteurs. "Beaucoup de personnes ont des problèmes de pouvoir d'achat" et sont favorables aux manifestations le samedi, justifie ce mercredi sur LCI Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. "Il y aura beaucoup de personnes samedi qui n'étaient pas là mardi."
C'est justement l'objectif affiché par les syndicats. "Le week-end, la mobilisation est plus familiale, avec des personnes qui ne peuvent pas forcément faire grève, par exemple parce qu'il n'y a pas de syndicats dans leur entreprise", indiquait la CGT à TF1info ces derniers jours. "La stratégie est d'élargir le mouvement en permettant à de nouvelles personnes de venir, sans se substituer à la grève."
Alors que l'intersyndicale a d'ores et déjà prévu une cinquième journée de grève le jeudi 16 février, les chiffres de la mobilisation du 11 seront forcément scrutés. "La date de samedi est la date décisive", admettait mardi le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, au micro de LCI, en plein cœur de la manifestation (voir vidéo en tête de cet article). "Aujourd'hui, le mouvement garde son souffle, mais le plus important, c'est samedi." Reste à savoir si la journée sera réussie.
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