"Transformer les rues en décharge publique" : à Paris, les éboueurs lancent leur "acte 2" de la grève

par I.N
Publié le 12 avril 2023 à 16h17, mis à jour le 13 avril 2023 à 8h17

Source : JT 13h Semaine

Elle promet de "transformer les rues de Paris en décharge publique".
La filière traitement des déchets de la ville de Paris de la CGT a confirmé ce mercredi un "acte 2" de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Une grève reconductible sera menée par les éboueurs à compter de ce jeudi 13 avril.

Les ordures vont-elles à nouveau s'entasser sur les trottoirs de la capitale ? C'est la menace brandie ce mercredi par la CGT. La filière déchets et assainissement de Paris du syndicat (CGT-FTDNEEA) a confirmé sa détermination à mener un "acte 2" de la mobilisation des éboueurs contre la réforme des retraites. Un nouvel appel à la grève reconductible a été lancé à partir de ce jeudi 13 avril, jour de la douzième journée de manifestation contre le texte gouvernemental.

"On repart, parce que pour nous, cette réforme des retraites doit tomber, et ce quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel vendredi", a déclaré lors d'un point presse Régis Vieceli, secrétaire général du syndicat CGT-FTDNEEA. Le mois dernier, les déchets dans les rues de Paris s'étaient comptés en milliers de tonnes, mais la grève, démarrée le 6 mars, avait été suspendue le 28, faute de grévistes en nombre suffisant.

Un mouvement "plus fort que la dernière fois" ?

Cette fois, la CGT assure avoir remobilisé ses troupes. "On a travaillé pour ça, on a dû rediscuter avec nos camarades, avec nos collègues dans les ateliers, dans les garages, y compris avec les camarades du privé, et on espère bien avoir un fort taux de grévistes demain [jeudi]", martèle Régis Vieceli. "Il faut que ce soit plus fort que la dernière fois." "L'acte 2 transformera les rues de Paris en décharge publique jusqu'au retrait" du texte, prévient le syndicat dans un communiqué.

Selon la CGT, la réforme des retraites, si elle entrait en vigueur, aurait pour conséquence de reculer de 57 à 59 ans l'âge de départ des éboueurs et des conducteurs de benne employés par la ville de Paris, et de 62 à 64 celui des salariés du privé, alors que "la grande majorité des personnels de la Direction de la propreté et de l'eau a une espérance de vie de 12 à 17 ans de moins que l'ensemble des salariés de France".

"On a un mouvement tout à fait inédit dans la filière, on n'a jamais eu une telle intensité de grève. Le mouvement ne faiblit pas", a déclaré de son côté François Livartowski, secrétaire fédéral de la CGT-services publics, prenant l'exemple de la ville de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d'Armor, où "les éboueurs sont en grève depuis six semaines". Le responsable syndical a toutefois fait état de "très fortes pressions sur les grévistes de la part des employeurs, avec des menaces et des intimidations". La CGT a compté "plus d'une quarantaine de débrayages" dans la filière partout en France.


I.N

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