LE GRAND JURY - À la veille de la rentrée scolaire marquée par la mise en place de la réforme du lycée, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer était l'invité du Grand Jury. Il a défendu une réforme pour laquelle "beaucoup de choses peuvent évoluer" notamment la fameuse épreuve du Grand oral dont le contenu n'est pas encore arrêté.
12,4 millions d'élèves vont prendre le chemin de l'école ce lundi 2 septembre. A la veille de cette rentrée, marquée par la mise en place d'une réforme du lycée qui continue de susciter des inquiétudes et des oppositions, le ministre de l'Education nationale était l'invité du Grand Jury LCI - RTL- Le Figaro.
Une rentrée normale dans "95 % des établissements"
Jean-Michel Blanquer, qui a reçu les syndicats ces derniers jours pour préparer au mieux la rentrée, a qualifié cette reprise de "normale" et a assuré que tout se passerait bien "dans 95 % des établissements". "Les élèves de première sont largement heureux des choix offerts par notre réforme", a-t-il assuré.
Contacté par LCI, le SNES (Syndicat national des enseignants du second degré) a jugé ce chiffre de 95% totalement "farfelu".
Dans plusieurs lycées, notamment en Ile-de-France, des classes pourraient ainsi ne pas avoir de professeur principal attitré ce lundi en réaction à la réforme du bac. C’est le cas par exemple du lycée Buffon dans le 15e arrondissement de Paris (19 classes sur 27 n’auraient pas de professeur principal selon un décompte effectué par les syndicats), du lycée Jacques Brel de La Courneuve (19 classes sur 32), ou encore du lycée Renoir à Asnières, où l'ensemble des professeurs principaux auraient refusé de remplir cette fonction à la veille de la rentrée scolaire.
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Interrogé sur "l’école de plus en plus inégalitaire", Jean-Michel Blanquer a préconisé de "remonter à la racine", c’est-à-dire aux premières années d’enseignement. "Les inégalités s’installent très tôt, l’école de la République doit compenser cela". Le ministre a rappelé la mise en place du dédoublement des classes CP et CE1 bientôt étendue aux grandes sections de maternelle dans les zones prioritaires, et la limitation à 24 élèves des grandes sections, CP et de CE1 "à l’horizon de la fin du quinquennat".
L'école primaire comme priorité
Le ministre a balayé d’un revers de main les attaques de François-Xavier Bellamy, député européen LR et professeur de philosophie. Ce dernier avait estimé que la réforme du lycée allait "à contresens de ce qui est nécessaire" et qu’elle allait conduire à la baisse du nombre d’heures de cours pour les élèves dans une perspective d’économie".
"La réforme a été conçue avec une très grande concertation", a assuré le ministre au sujet du futur baccalauréat (dès 2020 pour les Premières et à l’horizon 2021 pour les Terminales), précisant que tout n’était pas figé. Ainsi, "beaucoup de choses peuvent évoluer", comme le grand oral, qui "durera vingt minutes", mais dont le "contenu n’est pas défini".
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S’agissant de la baisse du nombre d’heures de cours pointée du doigt par François-Xavier Bellamy mais aussi par des syndicats enseignants, le ministre de l’Education a expliqué que les 2 600 suppressions de postes de professeurs dans le secondaire n’allaient pas impacter les élèves, puisque compensées par la création d’heures supplémentaires. "Nous investissons dans l’école primaire", a insisté Jean-Michel Blanquer qui a rappelé l’augmentation globale du budget de l’Education nationale d’un milliard d’euros en 2020.
Grève des notes au Bac 2019 : 2000 retenues sur salaires
Jean-Michel Blanquer a précisé qu’environ 2 000 retenus de salaires allaient intervenir, suite aux grèves opérées par les professeurs pendant la correction des copies du baccalauréat. 2000 retenues sur "200.000 professeurs" effectuées "dans le cadre du droit"
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