Réforme des retraites : ces secteurs qui ne comptent pas se démobiliser d'ici au 31 janvier

Publié le 20 janvier 2023 à 17h25, mis à jour le 27 janvier 2023 à 10h54

Source : JT 13h Semaine

Avant une prochaine journée de grève prévue le 31 janvier, des syndicats appellent à poursuivre le mouvement contre la réforme des retraites.
Des actions sont notamment prévues lundi, date de la présentation de la loi au Conseil des ministres.

Pas de répit pour les opposants à la réforme des retraites. Au lendemain d'une première journée d'action, plusieurs branches syndicales ont annoncé leur volonté de poursuivre le mouvement d'ici au 31 janvier, prochain raout social.

Ce sera notamment le cas des cheminots. "Nous travaillons sur l’élévation du niveau de mobilisation chez les cheminots et effectivement, on ira probablement au-delà de ce qui est programmé par les intersyndicales confédérales", a expliqué ce vendredi le secrétaire général de la CGT-Cheminots Laurent Brun. "Il est très probable qu’on fera plus que le 31. Après, est-ce que ce sera avant ou après, ça, c’est ce dont on va discuter cet après-midi", a prévenu le syndicaliste. Suite à une réunion intersyndicale des cheminots, la CGT a indiqué en fin de journée déposer un préavis de grève du 25 janvier au 2 février. Une mobilisation portant sur les retraites mais aussi plus largement sur les salaires, les conditions de travail et la reconnaissance de certains métiers. 

Des grèves prévues à la raffinerie de Fos-sur-Mer

Dans les rangs des raffineurs, la motivation est aussi au rendez-vous. "Nous allons déjà répondre aux nouvelles journées de mobilisation", a détaillé ce vendredi auprès de Sud Radio Lionel Arbiol, délégué syndical CGT de la raffinerie de Fos-sur-Mer. "Côté secteur pétrolier, nous avions déjà un plan d’action de 48 h de grève la semaine prochaine, 72 h la semaine d’après. Nous allons voir si nous nous associons aux dates annoncées ou si nous gardons les nôtres." La menace sur les stations-essences est-elle une réalité ? "Il n’y aura aucune sortie de carburant les jours de mobilisation. Ce sera le cas la semaine prochaine sur 48 heures. Cela reste encore modéré. Ce n’est pas impossible que l’on arrive à la situation de septembre dernier si le gouvernement s’entête à faire passer cette réforme."

Chez les fonctionnaires aussi, on envisage de maintenir la pression. Dans un communiqué publié ce vendredi, la fédération générale des fonctionnaires Force Ouvrière, premier syndicat de la Fonction Publique, appelle ses adhérents à des actions le 23 janvier, jour de présentation de la loi au Conseil des ministres. Secrétaire confédérale de la CGT, Catherine Perret a aussi évoqué des rassemblements "devant les préfectures" lundi. Pour elle, "l'important, c'est qu'il y ait un feu roulant d'actions qui montre que tous les jours les salariés sont déterminés à ne pas laisser ce gouvernement tranquille". Du côté des enseignants, le syndicat Sud-éducation (minoritaire) a appelé vendredi à une grève reconductible à partir du 31 janvier.

Sur le volet des transports, la fédération CGT des Ports et Docks a appelé vendredi à une grève de 24 heures dès jeudi prochain, le 26 janvier, sans attendre la date du 31 janvier. Elle "appelle les ouvriers dockers et les travailleurs des ports à amplifier les modalités d'action", et invite donc tous les salariés à cesser le travail jeudi prochain mais aussi à supprimer "les heures supplémentaires et shifts exceptionnels à compter du 26 janvier". "Pour les modalités d'action de la semaine du 30 janvier, la fédération va de nouveau réunir ses instances", poursuit-elle dans un communiqué.

De leur côté, les fédérations CGT de la Chimie et Mines-Énergie doivent coordonner leurs efforts et publier lundi un communiqué commun avec celle de la CGT des Ports et Docks, selon Emmanuel Lépine, secrétaire général de la CGT-chimie (FNIC). Sa fédération a d'ores et déjà appelé à faire grève le 26 janvier pour 48 heures et le 6 février pour 72 heures.

D'ici au 31 janvier, les équipes de la CFDT vont, elles, aller à la rencontre des citoyens pour les inviter à signer la pétition de l'intersyndicale contre la réforme, qui rassemblait vendredi plus de 650.000 signatures.


Thomas GUIEN

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