Rentrée des classes : oui, un élève refusant le port du masque peut être sanctionné

Publié le 1 septembre 2020 à 15h31
Le masque est appelé à devenir un objet du quotidien à l'école.
Le masque est appelé à devenir un objet du quotidien à l'école. - Source : Damien Meyer / AFP

PAS D'EXCEPTION – Dès cette rentrée, le port du masque est généralisé pour les élèves à partir de l'entrée au collège. Une mesure que les établissements doivent faire respecter, quitte à passer par des sanctions en cas de refus.

En ce jour de rentrée, les élèves reprennent le chemin de leurs établissements scolaires. Un retour au travail qui s'effectue masqué pour les jeunes de 11 ans et plus, en vertu des protocoles sanitaires décidés au sein de l'Education nationale. Si l'immense majorité des élèves va certainement s'acquitter de cette contrainte, il est possible que certains refusent de s'y soumettre, à l'instar de certains citoyens ostensiblement "anti-masques". Dans ce cas de figure, que va-t-il se passer ?

Des sanctions au cas par cas

Si des établissements sont confrontés à ce cas de figure, il leur faudra réagir, comme l'indique à LCI le ministère de l'Education nationale. En effet, "le port du masque est obligatoire à partir du collège dans les espaces clos ainsi que dans les espaces extérieurs". Dès lors, il est de la responsabilité des encadrants de faire respecter cette consigne.

S'il n'est pas à exclure que des élèves refusent, les équipes pédagogiques sont d'abord incitées au dialogue, afin de convaincre celles et ceux qui se montreraient récalcitrants. Notons en passant que des exceptions peuvent être prévues, notamment "concernant les élèves présentant des pathologies particulières (asthme, allergie, etc.)". Dès lors, "l’avis du médecin traitant et du référent de l’Éducation nationale déterminent les conditions du port du masque"

En cas d'échec du dialogue et d'un refus persistant de l'élève, des sanctions peuvent-elles être décidées ? Oui, confirme l'Education nationale, "comme tout manquement au règlement intérieur". Cela s'applique d'ailleurs également aux professeurs. "Il appartient au chef d’établissement de s’assurer du respect de cette mesure et de déterminer les sanctions applicables en cas de non-respect de cette dernière".

Avant de sévir, "il y aura un rappel au règlement dans un premier temps et éventuellement un entretien avec la famille", a souligné sur France Info Philippe Vincent, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN). "On a l'habitude de gérer les écarts de comportement des élèves. L'écart de comportement au niveau du masque sera géré comme le reste", ajoute-t-il. Un message qui rappelle celui de Igor Garncarzyk, proviseur et secrétaire général du Snupden-FSU. "On va tout faire pour qu’ils en portent, on espère que la sensibilisation va fonctionner avec un message général", a-t-il indiqué à BMFTV.

Considéré comme une composante du règlement intérieur des établissements, le port du masque est donc désormais susceptible de faire l'objet de sanction si les élèves veulent s'y soustraire. Une situation que le corps enseignant et les directions d'établissements vont tenter d'éviter en privilégiant la pédagogie et l'échange avant de potentiellement sévir.  

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Thomas DESZPOT

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