Pape Ndiaye : "La rentrée se fera dans des conditions très convenables"

TG avec AFP
Publié le 30 août 2022 à 10h14

Source : JT 13h Semaine

"Nous faisons au mieux, dans des conditions qui ne sont pas optimales", a reconnu ce mardi Pap Ndiaye.
À deux jours de la rentrée, le ministre de l'Éducation s'est néanmoins montré optimiste concernant le recrutement d'enseignants contractuels.

À l'approche de la rentrée scolaire, la crise de recrutement succède à la crise sanitaire dans les écoles. Malgré les promesses du ministre de l'Éducation Pap Ndiaye d'avoir "un professeur devant chaque classe", les doutes restent nombreux concernant un phénomène qui s'est aggravé ces derniers mois.

La rentrée 2022 va en effet se dérouler sous tension en raison d'une crise du recrutement des enseignants, avec plus de 4000 postes non pourvus aux concours dans le pays, sur 27.300 postes ouverts dans le public et le privé (et 850.000 enseignants au total). "Nous avons des difficultés de recrutement qui sont liées à la perte d'attractivité" mais "nous faisons au mieux, dans des conditions qui ne sont pas optimales", a dit mardi sur RTL le ministre Pap Ndiaye, affirmant que "la rentrée se fera dans des conditions très convenables".

"Un contexte de tensions inédites"

Pour pallier cette pénurie, l'Éducation nationale a recruté des enseignants contractuels - 3000 selon Pap Ndiaye - formés en quelques jours avant de se retrouver face à une classe. Il a reconnu que cette rentrée, sa première en tant que ministre, se ferait dans "un contexte de tension inédite pour le recrutement des professeurs", mais s'est voulu rassurant, promettant à plusieurs reprises qu'il y aurait "un professeur devant chaque classe dans toutes les écoles de France". Le ministre a cependant concédé que l'"on ne devient pas professeur en quatre jours" : "Nous formons les enseignants contractuels, il n’y a pas que quatre jours, nous les suivons tout au long de l’année", a-t-il déclaré. 

"La promesse d'un professeur devant chaque élève semble plus ressembler à un slogan politique qu'à la réalité", a affirmé lundi Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. "La difficulté, c'est qu'on a un manque criant d'enseignants, et un manque criant de remplaçants", a abondé Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire. Le syndicat SE-Unsa a de son côté alerté sur la "fragilité" du système éducatif, déjà éprouvé par la crise sanitaire et les réformes successives.

Sur la question des rémunérations des professeurs, inférieures à la moyenne de l'OCDE et levier pour recruter davantage, le ministre a précisé mardi qu'"il est clair qu'un débutant ne peut pas gagner plus qu'un professeur qui a une dizaine d'années d'expérience". "Il faut donc aussi toucher au milieu de carrière de manière à ce qu'il y ait une revalorisation attractive", a-t-il poursuivi.


TG avec AFP

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