REPORTAGE - Explosions à Bergerac : "Il aurait pu y avoir des morts", témoignent d'anciens employés du site

Léa Prati | Reportage Lise Cloix, Hélène Massiot, Julien Clouzeau
Publié le 5 août 2022 à 9h27
JT Perso
Comment désactiver votre Adblocker
  • Cliquez sur l'icône de votre Adblocker installé dans votre navigateur. En général elle se trouve dans le coin supérieur droit de votre écran. Si vous utilisez plusieurs adblockers, veillez à bien tous les désactiver pour pouvoir accéder à votre vidéo.
  • Suivez les instructions indiquées par votre Adblocker pour le désactiver. Vous devrez peut-être sélectionner une option dans un menu ou cliquer sur plusieurs boutons.
  • Lorsque votre Adblocker est désactivé, actualisez votre page web.
  • Remarque : Si vous utilisez le navigateur Firefox, assurez-vous de ne pas être en navigation privée.
adblock icone
Un bloqueur de publicité empêche la lecture.
Veuillez le désactiver et réactualiser la page pour démarrer la vidéo.

Source : JT 13h Semaine

Mercredi 3 août, un accident industriel a fait huit blessés, dont un grave à la poudrerie Eurenco, située à Bergerac (Dordogne).
Jeudi, parmi les habitants inquiets, TF1 a interrogé d'anciens ouvriers du site Seveso.

A-t-on évité une catastrophe de plus grande ampleur ? Plusieurs explosions provoquant un incendie ont fait huit blessés, dont un grave, mercredi 3 août, sur le site de la Poudrerie Eurenco à Bergerac (Dordogne). Cette usine, classée Seveso "seuil haut" pour le risque incendie et toxique, abrite de la nitrocellulose. Un produit chimique servant à fabriquer notamment de l'explosif destiné à l'armement. 

Le lendemain du drame, l'émoi reste entier chez les habitants, inquiets quant aux risques qu'une telle usine peut représenter. Jusqu'à présent, la plupart connaissaient les dangers potentiels, mais vivaient avec, sans trop se poser de questions. 

C'est le cas de Jean-Michel qui découvre, ce jeudi 4 août dans la matinée, les détails de l’accident. "Ils fabriquent un explosif puissant… Il faut prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires", affirme-t-il. Un sentiment partagé par Christian, un ancien ouvrier de l'usine qui y a travaillé près de 40 ans et qui connaît bien les dangers. "L'usine est très sécurisée, il y a souvent des interventions de pompiers. Il n'y a eu que huit blessés mais il aurait pu en avoir beaucoup plus, même des morts. L'usine était en maintenance car tout le monde était en congés, donc il y avait moins de monde. C'est un produit qui est extrêmement dangereux", rappelle-t-il.

Lire aussi

La faute au réchauffement climatique ?

Parmi les habitants, l’accident interroge. "C'est quand même classé Seveso. On vit, en quelque sorte, à côté d'une bombe, donc oui c'est très inquiétant", affirme un commerçant . De son côté, Jean-Paul a, lui aussi, travaillé dans l’usine pendant 35 ans. "Je pense que c’est à cause de la chaleur, parce que là-bas la consigne est d’arroser en permanence", confie ce dernier à l'équipe du 13H de TF1. En effet, selon le Bureau d’analyse des risques et pollutions industriels (BARPI), "dans les installations industrielles, les fortes chaleurs, qu'elles soient caniculaires ou supérieures aux températures observées à la même période, sont à l'origine de nombreux événements industriels, qu'elles en soient la cause ou un facteur aggravant".

Dans le cas de l'accident de Bergerac, "on ne peut pas dire que c'est à cause du réchauffement climatique", a indiqué, ce jeudi 4 août, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Mais "personne ne peut nier qu'on a un réchauffement qui met à l'épreuve les hommes, la nature et les infrastructures. Et donc que c'est toute notre procédure de prévention des risques qui doit être renforcée à l'aune de ce réchauffement", a-t-il ajouté. Le gouvernement recense tout de même "une légère augmentation" du nombre d'accidents, leur nombre se situant de l'ordre d’une demi-douzaine par an.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Bergerac ainsi qu'au sein de l'entreprise Eurenco. Elles devront permettre de déterminer les causes exactes de l’accident.


Léa Prati | Reportage Lise Cloix, Hélène Massiot, Julien Clouzeau

Tout
TF1 Info