Nouvelles restrictions : de Bordeaux à Brest, surprise, fatalisme et incompréhension

LG
Publié le 1 avril 2021 à 9h59, mis à jour le 1 avril 2021 à 15h34

Source : TF1 Info

COVID-19 - 46 millions de Français qui n'étaient pas concernés par les mesures de confinement vont voir leurs libertés de déplacement restreintes à partir de samedi. Une annonce qui surprend et passe mal auprès des habitants de départements où le virus circule très peu.

"Une douche froide." C'est ce qu'a ressenti ce jeune Brestois lors de l'annonce d'Emmanuel Macron mercredi soir. Jusqu'alors épargnée, par les mesures de confinement qui concernaient 19 départements depuis le 25 mars, la Bretagne sera, à partir du samedi 3 avril, logée à la même enseigne que le reste du territoire métropolitain. 

Pour les quatre prochaines semaines, les mesures en vigueur notamment en Ile-de-France et dans les Hauts-de-France seront étendues à tout le territoire métropolitain. Ce qui implique notamment la fermeture de certains commerces et l'interdiction de se déplacer à plus de 10 km sans attestation justifiant d'un motif impérieux.

Une annonce qui a surpris à Brest alors que le taux d'incidence est de 85 dans le département et exaspère les commerçants. Lauriance Guiffant, responsable d'un magasin de décoration n'y croit toujours pas. "Toute la journée, j'ai dit à mes clients que c'était impossible. Je n'en reviens pas", lâche-t-elle, la voix tremblotante et visiblement émue. 

Dépités, certains riverains essayent de se montrer compréhensifs, mais peinent à masquer leur tristesse. "Moi j'en peux plus, mais il était plus que temps de réagir parce que ça fait depuis le mois de janvier que c'est la cata", déclare une passante.

D'autres ne cachent pas leur agacement : "On n'est pas touché ici, donc il faudrait peut-être faire des différences selon les départements", fustige une Brestoise.

Si le taux d'incidence est faible dans le Finistère, la Bretagne est tout de même la région de France qui a le taux de reproduction du virus le plus élevé. 

On est pendu aux lèvres du gouvernement, c'est consternant
une passante à Bordeaux

Peut-être moins surpris qu'à Brest, les Bordelais semblent résignés. "On est tout le temps suspendu aux lèvres des annonces du gouvernement donc je ne sais pas si on peut être surpris ou pas surpris, mais c'est déconcertant",  déplore une passante rue Sainte-Catherine. "Confiné en hiver, c'est peut-être plus sympa que quand il fait 20° donc là ça va être dur pour les Français." 

Dans la métropole girondine, le taux d'incidence a atteint 233 lundi 29 mars, avec une diffusion du variant en forte hausse. 

Certains essayent de faire preuve de résilience : "On n'a pas le choix et peut être qu'il faut faire l'effort encore une fois et cette fois la bonne fois", affirme une Bordelaise, qui espère bien que ces mesures prendront fin dans quatre semaines, comme l'a annoncé le Président. 

Mais pour les commerçants, ces mesures sont incompréhensibles. Laurent Huet, responsable d'un magasin de jouetsà Bordeaux est excédé : "Nous sommes tous essentiels, au même titre que la grande distribution ou que les vendeurs sur internet. Nous, on ne veut pas vivre grâce à l'indemnisation, on veut vivre de notre travail."

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