CORONAVIRUS - Dans le contexte de crise sanitaire liée au covid-19, des associations ont saisi le Conseil d'Etat sur sa gestion de l'aide aux personnes sans hébergements durant la pandémie. Une audience est prévue le 30 mars.
"Un toit c'est un droit", rappelle la signature du communiqué de la fédération Droit au logement (DAL). A sa demande et celle de la Ligue des Droits de l’homme, de l’association Élu/es Contre les Violences faites aux Femmes (ECVF) et de l’association KALI, le Conseil d’État vient de fixer une audience. Lundi 30 mars, à 14h30, sera examinée la requête en référé liberté "contre la carence de l’Etat à prendre des mesures adéquates en vue de protéger les libertés fondamentales" des personnes sans abris dans le contexte de la crise sanitaire actuelle.
Un hébergement individuel d'urgence pour tous
Les associations reprochent au gouvernement de n'avoir pas su ou pas pu répondre convenablement aux besoins particulièrement urgents d'une population fragile, en pleine pandémie. Elles réclament l'assurance d'une "prise en charge de toutes les personnes sans hébergements" et pour tous, d'un "hébergement individuel d’urgence pour satisfaire les obligations de confinement".
Pour rendre cela possible, la fédération demande à l’Etat dans le cadre de la loi d’urgence sanitaire adoptée dimanche, "de réquisitionner logements et locaux vacants habitables immédiatement", et notamment les logements meublés touristiques loués à l’année ou les chambres d'hôtels vacantes. Une initiative en partenariat avec la plateforme Airbnb a déjà été prise par le gouvernement, mais sur la base du volontariat des propriétaires.
Dépistage systématique et mesures sanitaires adéquates
A rebours des consignes nationales, qui demandent à ne tester au coronavirus que les personnes symptomatiques avec un état de santé inquiétant, les associations demandent à "faire procéder à un dépistage systématique du public pris en charge". Le but : éviter la contamination massive au sein de structures d'accueil ne permettant pas toujours un confinement exemplaire.
Pour assurer la sécurité tant des sans-abris que des employés et bénévoles, plus que jamais sur le terrain, les associations demandent également la mise en place "de mesures sanitaires adéquates au danger de contamination et de propagation du virus, notamment pour ce qui est du personnel encadrant".
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