La canicule de cet été a causé 1500 décès supplémentaires

Publié le 8 septembre 2019 à 12h59, mis à jour le 8 septembre 2019 à 15h42
La canicule de cet été a causé 1500 décès supplémentaires

VAGUES DE CHALEUR - Selon les chiffres annoncés par Agnès Buzyn ce dimanche 8 septembre sur France Inter, il y a eu 1500 décès supplémentaires liés aux épisodes caniculaires qui ont sévi sur l'hexagone en juin et en juillet.

L'heure est au bilan, ce dimanche 8 septembre. Invitée de France Inter, la ministre des Solidarités et de la Santé a livré les chiffres officiels des décès liés aux deux vagues de canicule qui ont traversé la France en juin et juillet dernier. En tout, ce sont 1500 décès supplémentaires par rapport à la moyenne constatée sur cette période en lien avec ces très fortes chaleur qui ont été recensés. Un chiffre qui se révèle dix fois inférieur à celui de 2003, selon elle.  

Un décompte précisé dans un communiqué publié par le ministère de la Santé, faisant état selon les calculs de Santé Publique France de "1.435 décès en excès, 567 lors de la première vague de chaleur et 868 lors de la deuxième, soit une surmortalité relative de 9,1%" par rapport à la normale. En tout, un tiers des plus de 600 stations de mesure du pays ont battu leur record absolu de température.

Des adultes ont été touchés par cette canicule

Parmi ces décès, "la moitié des personnes sont âgées de plus de 75 ans", indique la ministre. "Il y a des personnes adultes et même des plus jeunes qui ont été impactés notamment dans le monde du travail : on compte une dizaine de décès", poursuit-elle. Dans le communiqué publié, on apprend en effet qu'une dizaine de personnes, tous des hommes dont la majorité travaillait en extérieur, sont mortes sur leur lieu de travail, en extérieur. Ce qui fait dire à la ministre que "la prévention doit encore porter ses fruits" au travail, appelant à poursuivre les efforts notamment dans les secteurs d'activité les plus exposés comme le BTP, la restauration ou l'agriculture. 

Mais toutes les catégories d'âge ont été touchées par cette canicule. Notamment dans les départements placés en vigilance rouge. "Ces départements sont particulièrement victimes de la surmortalité : elle y est 50% plus élevée que dans les autres", indique le communiqué. "Les 15-44 ans enregistrent une surmortalité plus importante lors de la première vague de chaleur (17,4%), tandis que les 65-74 ans ont davantage été victimes de la seconde vague (16,4%)", précise celui-ci. 

La canicule la plus meurtrière est celle de 2003. Elle avait fait 15.000 morts entre le 4 et le 18 août 2003, particulièrement dans la région Centre et en Ile-de-France. Si le bilan de ces décès liés aux épisodes de canicule ne sont publiés que maintenant, c'est qu'il nécessite un certain délai, notamment pour analyser les données et certifier que les morts supplémentaires sont bien dues à la chaleur. 


La rédaction de TF1info

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