Ces bestioles que vous devriez craindre si vous êtes en vacances en France

par Charlotte ANGLADE
Publié le 11 août 2017 à 23h48, mis à jour le 11 août 2017 à 23h54
Ces bestioles que vous devriez craindre si vous êtes en vacances en France
Source : SIPA

SALES BÊTES - Nul besoin d'aller à l'autre bout du monde pour trouver de dangereux animaux qui pourraient attenter à vos jours, ou du moins à votre santé. La France en regorge. LCI fait le point sur ces animaux qu'il vaudrait mieux ne pas croiser.

Cette semaine, l’ombre de la "recluse brune" a fait frémir les arachnophobes. Plusieurs cas de nécrose ont été rapportés dans les Pyrénées-Orientales et les doigts se sont rapidement pointés vers cette araignée venimeuse. Originaire d’Amérique du Sud, sa présence sur le sol français n’a pourtant jamais pu être officiellement démontrée, comme l'expliquait d'ailleurs sur LCI la grande spécialiste des araignées Silvia Rollard. D’autres espèces d’animaux, en revanche, pourraient bien gâcher votre été si vous veniez à les rencontrer.

La veuve noire

Contrairement à sa cousine la "violoniste", la veuve noire est bel et bien présente sur notre territoire. Elle est même considérée comme la plus dangereuse de l'Hexagone. Mesurant entre 7 et 15 millimètres, elle peuple les régions du sud, la côte atlantique et la Corse. De couleur noire, elle s'identifie par son sablier rouge, dessiné sur son dos, ou ses treize points. Ils peuvent être rouges, jaunes ou oranges. Si sa piqûre est indolore, la veuve noire possède en revanche un puissant venin neurotoxique. Les symptômes, qui apparaissent de une à quatre heures plus tard, peuvent se traduire par des maux de ventre, de tête, des contractions musculaires, des difficultés respiratoires, de délires, ou encore des nausées. Autant dire qu'une visite chez un médecin, un pharmacien, ou au centre anti-poison s'impose...

Vous avez peur des araignées ? Il est possible de se soignerSource : JT 13h WE

Les hyménoptères

La famille des hyménoptères rassemble les guêpes, les abeilles ou encore les frelons. Selon les chiffres du ministère de la Santé, ces insectes font chaque année en France plus de morts que les requins dans le monde. On dénombre en moyenne une quinzaine de victimes par an. "Principalement des personnes allergiques au piqûres", précise l'Institut de veille sanitaire.

Les réactions peuvent se manifester de deux façons : locale, avec douleur, rougeur et induration au niveau de la piqûre, ou générale, avec éruption généralisée, œdème au niveau du visage, difficultés respiratoires avec sifflement, voire malaise avec chute de la tension. Les réactions locales nécessitent une ablation rapide du dard, si celui-ci est resté planté dans la peau. L'application d'un désinfectant est également indispensable. En cas de réaction générale, qui peuvent parfois être fatales, n'hésitez pas à appeler directement le 15. Un médecin du SAMU vous indiquera alors ce qu'il faut faire jusqu'à l'arrivée des secours.  

Les tiques

Tous les étés, la tique revient sur le devant de la scène. Il faut dire qu'avec 33.000 nouveaux cas diagnostiqués en 2015, la maladie de Lyme, transmise par ces acariens, est très redoutée. Plusieurs espèces de tiques logent en pleine nature. Mais une seule est identifiée comme vecteur de la maladie. Elle porte le nom savant d’Ixodes ricinus. Oiseaux, chiens ou hommes… elle s’accroche où elle peut pour se nourrir du sang de son hôte. Résidant dans les régions humides et boisées, on les retrouve partout en France. Certaines régions sont cependant plus touchées que d'autres, à l'image du Limousin, de l’Alsace, des Rhône-Alpes et de la Franche-Comté .

En cas de morsure, il faut agir vite pour éviter l’infection. Car plus la tique reste attachée longtemps, plus le risque de transmission de la bactérie est élevé. Pour ôter le parasite tout d'abord, n’appliquez pas d’éther ou autre produit. La tique pourrait régurgiter et libérer la bactérie présente dans sa salive. Vous pouvez user d'un tire-tique (disponible en pharmacie), ou d'une pince à épiler désinfectée. en l'attrapant au ras de la peau. Finissez par bien désinfecter la piqûre. Si une plaque rouge et ronde, de 5 à 15 cm de diamètre, se forme moins d'un mois plus tard, mieux vaut consulter un médecin rapidement.

Les physalies

Cousines des méduses, les physalies vivent à la surface des océans, poussées au gré des courants et des vents. Résidant habituellement dans les régions tropicales des océans, elles peuvent, lors de grands coups de vent, êtres rabattues en grand nombre sur nos côtes atlantiques et notamment le long du littoral Aquitain. Composées à 90% d'eau, les créatures marines disposent d'un flotteur et, dessous, de nombreux nématocystes, des filaments très urticants. Ils peuvent parfois atteindre 50 mètres.

Si vous avez le malheur d'entrer en contact avec ces filaments, attendez vous à subir toute une batterie de syndrômes : gêne respiratoire, perte de connaissance, douleurs abdominales ou thoraciques, vomissements, tachycardie, voire arrêt cardiaque. D'après l'Agence régionale de santé (ARS) d'Aquitaine, 885 cas d’envenimation ont été recensés en 2011 sur le littoral. Depuis, le nombre de physalies sur les plages françaises s'est révélé quasi-inexistant. Une menace de moins ? Pour l'instant en tout cas.

Toujours est-il qu'en cas de piqûre, rincez la plaie à l'eau de mer, avant de la frotter avec du sable. Les grains permettront d'ôter les filaments urticants de la peau. N'hésitez pas à vous rendre chez un médecin, où, en cas de symptômes importants, au centre anti-poison le plus proche.

Les méduses, hantises des baigneurs, sont de retour Source : JT 13h Semaine
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La vive

Autre espère marine à craindre, la vive. Ces poissons, qui peuvent mesurer de 15 à 20 cm, évoluent en mer Méditerranée, en océan Atlantique et parfois même en mer de la Manche. Souvent tapis dans le sable, ils représentent un danger pour les baigneurs qui risquent de poser le pied dessus. Leur épine dorsale est en effet venimeuse. Une piqûre peut entraîner une douleur intense, suivie d’une sensation de brûlure. Ces symptômes peuvent s’accompagner de nausées persistant 20 à 50 minutes ainsi que de sévères maux de tête, des palpitations, de la fièvre, des vertiges et des vomissements.

Le venin de vive est thermolabile, c’est à dire qu'il est neutralisé par la chaleur. Pour appaiser la douleur, il suffit de chauffer la plaie, en approchant par exemple une cigarette incandescente, pendant plusieurs minutes, ou en urinant dessus. Si les symptômes restent importants plus de deux heures après l’accident ou si la plaie s’infecte, l’intervention d’un médecin est nécessaire.

Le scorpion

En tout, la France abrite cinq espèces de scorpions. L'Euscorpius flavicaudis, un scorpion noir à queue jaune, est l'une des espèces les plus répandues. Il se retrouve dans tout le sud du pays, mais également en Corse. Les plus gros individus mesurent jusqu'à 5 cm. Redoudant le soleil, ils s'abritent dans les recoins des maisons, provoquant souvent la frayeur de leurs habitants. L'animal peut pincer, piquer, mais son venin est relativement inoffensif.

Le Buthus occitanus ou "Scorpion languedocien", est le plus grand des scorpions français. Il peut atteindre 9 cm. Originaire d’Afrique du Nord, il fait partie de l’une des 20 espèces dont le venin neurotoxique peut causer des vomissements, des diarrhées, des troubles cardiaques et neurologiques, voire la mort. En France, ses piqûres ont pu provoquer plusieurs cas de coma, notamment chez les enfants, plus fragiles. L’isolement géographique des populations de scorpions, qui nichent plutôt dans la garrigue ou dans des terrains ruraux en friche, a jusque-là évité le pire. En Algérie, plusieurs décès dus à la piqûre de cette espèce de scorpions ont été constatés en 2013.

La vipère aspic

Calme et discrète, la vipère aspic n'en est pas moins dangereuse. Mesurant environ 60 cm de long, le serpent préfère les endroits secs et ensoleillés. Vous pouvez la croiser dans toute la France. N'attaquant qu'en cas de danger, la vipère possède un venin qui peut être mortel. Les symptômes peuvent aller de la diminution de la tension artérielle, à des problèmes respiratoires, en passant par le gonflement de la gorge. En 2013, un spécialiste des reptiles a été tué par les morsures de sa vipère aspic en plein spectacle dans l'Hérault. Il est décédé d'un arrêt cardiaque, avait rapporté le Midi Libre.


Charlotte ANGLADE

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