TÉMOIGNAGE - Julie de Troy livre un témoignage bouleversant sur le moment douloureux où elle a été contrainte d'interrompre sa grossesse à 2 mois du terme, son bébé souffrant de diverses malformations. Alors que 7000 parents choisissent chaque année l’interruption médicale de grossesse, Julie raconte dans le portrait de la semaine comment elle est parvenue à surmonter la perte de Théo qui ne quitte jamais ses pensées.
Le petit Théo était un enfant désiré et attendu avec impatience. Mais la maternité de Julie de Troy va très vite tourner au cauchemar lorsqu’elle apprend que son bébé, pas encore né, est gravement malade. Pire : le mal qui le frappe est incurable. La jeune femme prend alors la décision de procéder à une IMG (interruption médicale de grossesse) au 7e mois de sa grossesse, comme la loi le permet dans son cas.
Pour briser les tabous et donner de l’espoir aux parents qui traversent une situation analogue, Julie a décidé de revenir sur cette douloureuse expérience dans un livre, Ma petite plume : vivre et surmonter l'interruption médicale de grossesse, 11 ans après les faits.
J'avais l’impression que le sol était en train de se dérober sous mes pieds
Julie de Troy
"Ce 24 mars 2006, je suis allée chez mon gynécologue pour ma consultation du 7e mois, se souvient-elle devant les caméras de 7 à 8 [...] Et j'ai vu son visage changer. Il a éteint son moniteur d'échographie, il m'a pris la main avant de dire : 'Madame de Troy, je suis désolé, votre bébé est malade". Pour elle, l’incompréhension est totale. Sous le choc, elle ne réalise pas la gravité de la situation : "J’y croyais absolument pas […]. Il m’a ensuite expliqué que Théo avait une poche de liquide dans l’abdomen, qu’on appelle ascite. Tout s’écroule, le cauchemar commence, j’avais l’impression que le sol était en train de se dérober sous mes pieds".
Suivront deux semaines d'examens poussés : amniocentèse, échographies... tout est mis en oeuvre pour comprendre de quoi souffre le bébé à naître. Mais les médecins découvrent d'autres anomalies, notamment au niveau de la valve de l'urètre qui l'empêchait d'évacuer ses urines, problème à l'origine de tous les autres.
On ne s'attend pas à donner la mort quand on est enceinte
Julie de Troy
Un seul espoir : tenter une opération in-utero. Hélas, juste avant d'opérer, une nouvelle échographie révèle que le cerveau du petit Théo est "noyé de sang". Il s'agit d'une hémorragie cérébrale qui rendra l'enfant très lourdement handicapé, dans le cas où il naîtrait vivant à l'accouchement. Le couple a alors le choix : poursuivre la grossesse malgré les risques ou, étant donnée la pathologie gravissime présentée par le foetus, interrompre la grossesse.
Les conjoints sont d'accord pour mettre en oeuvre la deuxième option, aussi difficile soit-elle. "On ne voulait pas lui offrir une vie de souffrance", explique Julie. "Tout bascule, ajoute-t-elle, on sait à ce moment-là que plus rien ne sera plus jamais comme avant [...]. Une fois que la décision est prise, on veut que ça se passe vite, arrêter tout ça et tout effacer [...]. Heureusement, il y a un délai légal d'attente. C'est essentiel pour être sûr de soi".
Après l'intervention, Julie tient à voir l'enfant, sans quoi elle aurait eu l'impression "de l'abandonner". "Je dis à la sage-femme que je ne veux pas qu'il soit emmené loin de moi, je veux le voir, au moins une fois [...]. On essaye de se créer des souvenirs auxquels on pourra se raccrocher, après". Une injection dans le cordon lombilical arrête le coeur de l'enfant. Mais l'épreuve n'est pas terminée : il faut désormais accoucher. "On ne s'attend pas à donner la mort, quand on est enceinte, ajoute Julie. C'est très difficile, même pendant quelques heures, de porter la mort. Cela a duré 23 heures. J'avais très peur mais, en même temps, j'avais très envie de rencontrer ce bébé. Pour lui dire au revoir". Son mari et elle décident de lui donner un nom, Théo.
Aujourd’hui, Julie, qui a suivi des études pour travailler dans une maternité, est maman de 4 enfants. Et Théo ne quitte jamais ses pensées.
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