PROCÈS - L'agresseur de Julia Boyer, femme transgenre frappée et humiliée sur la place de la République, à la fin du mois de mars, a été reconnu coupable de faits de violence en raison de l'identité de genre. Il a été condamné à dix mois de prison dont six ferme.
Ce live est à présent terminé.
La défense se réserve le droit de faire appel du jugement. #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 14:41:49 +0000 2019
« C’est dommage qu’il soit le seul interpellé » regrette #Julia tout en se félicitant d’une « justice française qui a fait son travail ». https://t.co/nQlq8qXL45 — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 14:40:40 +0000 2019
Réaction de #Julia à la condamnation de l’agresseur https://t.co/3ojFaUAZAi — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 14:36:58 +0000 2019
Le président a ainsi conclu la séance en s’adressant à #Julia : « je vous remercie et rend hommage à votre courage. » — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 14:35:06 +0000 2019
Le prévenu est reconnu coupable des faits de violences commises en raison de l’identité de genre . Condamné à dix mois de prison dont 4 mois avec sursis et mise à l’épreuve. Interdiction d’approcher Maintenu en détention. #Julia obtient 3500 euros d’indemnisation. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 14:29:32 +0000 2019
Le prévenu termine : "En prison j'ai beaucoup réfléchi, je regrette, je présente mes excuses." #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 13:48:55 +0000 2019
Son confrère prend le relai et demande d'écarter la circonstance aggravante (violences en raison de l'identité de genre) . "Ce n'est pas le procès de la transphobie, c'est le procès d'un homme poursuivi pour violences." #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 13:44:45 +0000 2019
Mariame Touré, avocate du prévenu, souligne la dignité de la victime. "Ce n'est pas un dossier facile à plaider car tout accable mon client. Il est au coeur d'une polémique. Redonnons à ce dossier sa juste proportion." #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 13:36:04 +0000 2019
La procureure requiert une peine de 12 mois d'emprisonnement assortis de 4 mois avec sursis et mise à l'épreuve. Demande partie ferme avec un maintien détention. #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 13:31:39 +0000 2019
"Ces coups ont été portés pour des raisons discriminantes, en l'occurrence l'identité de genre de la victime" poursuit la procureure. #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 13:29:09 +0000 2019
La procureure commence son réquisitoire par une mise en contexte : "Le parquet a reconnu la circonstance aggravante des violences en raison de l'identité de genre car c'est le coeur du dossier. (...) C'est un problème de société qu'ont à subir les personnes LGBT." #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 13:26:54 +0000 2019
"Ces violences subies par #Julia sont des violences subies plus largement par les personnes trans' en France" poursuit l'avocat. Il demande une indemnisation de 5000 euros et une mesure d'éloignement. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 13:19:45 +0000 2019
L'avocat de #julia : "Ce procès est symbolique car il poursuit des violences transphobes. Cette circonstance aggravante spécifique ne l'est que depuis 2017." — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 13:14:19 +0000 2019
Pourquoi avoir ébouriffé les cheveux de la victime ? demande le président. Réponse du prévenu : "Je sais pas c'est l'ambiance." #julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 13:08:36 +0000 2019
On visionne la vidéo de l'agression. "C'est agité, c'est ce qu'on appelle un milieu hostile" constate le président. Le prévenu reconnaît être celui qui donne des coups sur les images. Il ajoute : "Je n'étais pas conscient" ajoute-t-il #julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 13:00:13 +0000 2019
Détaché de ses notes, le président genre #Julia au féminin, tout en reprochant au prévenu de confondre "homophobie et transgenre-phobie" (sic). — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:52:08 +0000 2019
Le prévenu présente des excuses. Il nie les insultes mais reconnaît avoir frappé #julia. "Pour me défendre, c'est lui qui a commencé." — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:49:41 +0000 2019
#Julia indique que le prévenu l'a insultée de "sale PD", lui a ébouriffé les cheveux et l'a frappée. Elle précise que ce n'est pas lui qui a sorti son sexe. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:46:51 +0000 2019
#Julia est à la barre. Elle revient sur les faits : "Devant le métro, 3 personnes m'ont barré le passage et m'ont demandé si j'étais un homme. J'ai ignoré mais ils m'ont retenue." Elle raconte un attouchement sur sa poitrine et avoir vu un homme sortir son sexe. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:44:35 +0000 2019
La version du prévenu aujourd'hui : "J'avais pris des médicaments, je n'étais pas conscient." Le président rétorque : "Vous aviez assez de santé pour participer à une manifestation!" #julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:40:55 +0000 2019
Pendant sa deuxième audition, le prévenu a soutenu que la victime a dit "nique les algériens". En confrontation, Julia indique que c'est faux. "Je tiens à préciser que je ne suis pas homophobe" a ajouté le prévenu. #julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:39:35 +0000 2019
Sur les faits, le prévenu : "Il y avait beaucoup de monde et j'avais beaucoup de problèmes en tête." #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:21:11 +0000 2019
Le président revient sur les faits et genre #Julia au masculin. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:18:42 +0000 2019
La procureure précise que le prévenu a une condamnation pour vol inscrite au casier judiciaire, sous un alias. Des faits qui remontent à juin 2018. #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:16:12 +0000 2019
L'expertise psychiatrique n'a relevé l'existence d'aucune "anomalie mentale ou psychiatrique"chez le prévenu. Note des "tendances addictives depuis l'adolescence". "J'ai beaucoup de problèmes avec ma mère" dit-il par le biais de son interprète. #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:14:12 +0000 2019
Binational marocain et algérien, le prévenu est arrivé en France en 2017. Il travaille dans le bâtiment au noir et fait aussi des marchés. Son casier judiciaire est vierge. #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:06:31 +0000 2019
Le prévenu est un grand jeune homme, vêtu d'une veste de survêtement noire. Il est né en 1996 au Maroc. #Julia est présente, elle lui fait face, assistée de son avocat. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 12:03:10 +0000 2019
On rappelle que le prévenu, en détention provisoire, est poursuivi pour « violences commises en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre ». Il encourt jusqu’à 3 ans de prison et 45000 euros d’amende. #Julia — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 11:37:33 +0000 2019
Au tribunal pour le procès d’un des agresseurs présumé de #Julia Boyer. Presse présente en nombre. — Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) Wed May 22 11:32:58 +0000 2019
Elle souhaite que de nombreux médias puissent assister à ce procès. Sur Twitter, Julia Boyer, femme trans' agressée en pleine rue, a invité les journalistes à se rendre au palais de justice, ce mercredi 22 mai, où comparaît un homme qui est accusé de l'avoir frappée.
La scène, filmée, postée sur les réseaux sociaux et devenue virale, s'est déroulée le 31 mars dernier sur la place de la République à Paris, en marge d'un rassemblement contre le président algérien Bouteflika. Les images montrent Julia tenter de descendre dans une bouche de métro, lorsque plusieurs hommes la prennent à partie, l'insultent et lui donnent des coups au visage. Autour d'elle, les humiliations fusent.
"Une peine exemplaire"
Grâce à cette vidéo, un jeune homme a pu être retrouvé. Le prévenu est âgé de 23 ans et ne comparaîtra pas libre : il a été placé en détention provisoire. Il sera jugé aujourd'hui pour "violences commises en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre", un délit pour lequel il encourt jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. D'après son avocate, Mariame Touré, il a reconnu les faits. De son côté, Julia Boyer a indiqué à l'AFP espérer une "peine exemplaire", "pour toutes les personnes qui ont subi ce genre de violences et qui n'ont pas porté plainte ou dont l'agresseur n'a pas été arrêté".
Procès à suivre ici en direct cet après-midi.
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