SNCF : des appels à la grève lancés pour les 21 juin et 1er juillet

Publié le 17 juin 2021 à 11h33
Un TGV à l'arrêt sur un des quais de la Gare de l'Est à Paris.

Un TGV à l'arrêt sur un des quais de la Gare de l'Est à Paris.

Source : MARTIN BUREAU / AFP

FERROVIAIRE - Alors que les lignes en région et nationales s'ouvrent progressivement à la concurrence, la CGT appelle les cheminots à une mobilisation en Ile-de-France dès le 21 juin et à une grève nationale le 1er juillet.

Après l'appel à la grève parmi le personnel des Aéroports de Paris, c'est au tour de la CGT-Cheminots d'appeler à une mobilisation régionale lundi 21 juin "sur toute l'Ile-de-France". Les conducteurs de RER et trains de banlieue sont invités à la grève par plusieurs syndicats car "la coupe est pleine", proteste dans un tract SUD-Rail, rejoint selon les lignes ferroviaires par la CGT, l'Unsa et la CFDT.

Ce mouvement sera suivi par une grève nationale le jeudi 1er juillet, notamment pour réclamer à la direction de la SNCF une hausse générale des salaires, des embauches et de "réelles négociations pour un statut social de haut niveau", a annoncé le syndicat mercredi.

Il y a une grogne générale, un ras-le-bol

Fabien Dumas, secrétaire fédéral de SUD-Rail

Lancé par la seule CGT-Cheminots, l'appel à la grève le 1er juillet "est le résultat d'une certaine montée en pression sur plusieurs sites en mai et juin, qui illustre l'accentuation de la tension interne" à la SNCF, a déclaré le secrétaire général de ce syndicat, Laurent Brun. "C'est aussi une période charnière de discussions sur le futur statut social du groupe" ferroviaire, a-t-il ajouté. Le premier syndicat de la SNCF organise auparavant un rassemblement, mardi, devant le siège de la SNCF à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Selon Fabien Dumas, secrétaire fédéral de SUD-Rail, l'appel régional sera, quant à lui, "très suivi" et le mouvement sera "très impactant". "Il y a une grogne générale, un ras-le-bol", dans un climat "explosif", avec "des incertitudes sur l'avenir" avec l'ouverture à la concurrence, a-t-il détaillé. 

Un malaise grandissant au sein de l'entreprise

Parmi sa dizaine de revendications, la CGT-Cheminots demande "l'arrêt des réorganisations" à la SNCF, la "ré-internalisation" des activités confiées à des sous-traitants, le maintien des "facilités de circulation" (billets gratuits ou à prix réduit pour les cheminots et leurs proches), ainsi que "l'arrêt" de la création de filiales pour répondre aux appels d'offres des contrats des trains régionaux, dans le cadre de l'ouverture la concurrence, selon le communiqué.

Le syndicat souhaite en outre "un positionnement de la direction pour empêcher le gouvernement de mettre en œuvre une nouvelle réforme" du "régime spécial" de retraite des cheminots, "à travers son projet de décret retraites".

La CGT-Cheminots note qu'elle avait alerté à la mi-mai la direction sur "le malaise grandissant au sein de (l')entreprise" et dit n'avoir reçu en réponse que du "silence", malgré de "multiples interpellations".

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En Ile-de-France, l'appel à la grève des conducteurs relaie des revendications qui peuvent varier selon les lignes, mais "le plus petit dénominateur commun" à toutes, "c'est l'ouverture à la concurrence" et les réorganisations opérées en vue d'"une vente à la découpe de la SNCF" lors des appels d'offres, a indiqué Fabien Dumas. "Rien n'est fait pour nous rassurer, il n'y a aucune garantie pour les cheminots", a-t-il dénoncé. 


La rédaction de TF1info

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