SNCF : pour lutter contre la fraude, des portiques à l’entrée des quais

Publié le 5 juin 2015 à 15h57
SNCF : pour lutter contre la fraude, des portiques à l’entrée des quais

CONTRÔLE DES BILLETS - Des portiques vont être expérimentés dès la fin de cette année à Paris et Marseille. Chaque voyageur devra passer son titre de transport sur le lecteur pour accéder au quai. Prévu pour enrayer la fraude, ce dispositif pourrait être étendu à d’autres villes si les tests sont satisfaisants.

Papa-Maman qui viennent jusqu’à la porte du train pour dire au-revoir, c’est fini ? La SNCF va installer d’ici la fin de l’année les premiers portiques restreignant l’accès aux quais aux seuls voyageurs munis de billets, rapporte Le Parisien ce vendredi. L’idée : un contrôle systématique des titres de transport pour enrayer la fraude , qui coûte à la compagnie ferroviaire quelque 300 millions d’euros par an.

Des prototypes feront leur apparition dans deux gares fin 2015, celle de Saint-Charles, à Marseille, et celle de Montparnasse à Paris. Seront concernés les trains grande ligne et les TGV. Si l’expérience est concluante, d’autres portiques suivront d’ici 2017 à Lyon, Lille, Strasbourg, Bordeaux, Nantes, Rennes et dans trois autres gares parisiennes (gares du Nord, de l’Est et de Lyon). "Le déploiement va concerner dans un premier temps les liaisons les plus importantes mais servira de vitrine, notamment pour les conseils régionaux qui souhaitent mettre des portiques dans leurs gares", explique au quotidien le délégué CFDT Patrick Sapet.

Enregistrer 1000 voyageurs en vingt-cinq minutes

Pour accéder au quai, il faudra poser son billet sur le lecteur, à droite du portique, et les portes vitrées s’ouvriront. Au cahier des charges pour les quatre entreprises toujours en lice après l’appel d’offres lancé par la SNCF : tous les billets devront être reconnus, et les portiques devront pouvoir enregistrer 1000 voyageurs en vingt-cinq minutes. Dans le détail, six points d’accès sont prévus pour chaque quai : quatre de taille standard - parmi lesquels une file pourrait être réservée aux clients-business pour leur permettre de passer plus rapidement -, un très grand pour les véhicules de ravitaillement des trains, et un aménagé pour permettre le passage des personnes à mobilité réduite.

Toutefois, l’arrivée des portiques, annoncée fin février , inquiète. Au sein de la SNCF d’une part. Pendant toute la durée de mise en place du dispositif, les contrôleurs resteront derrière les portes, mais qu’adviendra-t-il de leur emploi après ? Parmi les associations d’usagers d’autre part. Celles-ci craignent notamment pour les personnes âgées, qui ne pourront plus être accompagnées jusqu'au train. Enfin, certains émettent des doutes quant à l'efficacité de cette solution pour dissuader les resquilleurs. “Le fraudeur est plein d’imagination”, prévient Patrick Sapet.

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La rédaction de TF1info

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