Lutte contre le harcèlement scolaire : une "priorité absolue de la rentrée 2023", assure Elisabeth Borne

par M.G avec AFP
Publié le 6 juin 2023 à 17h27
DOCUMENT – Après des mois d'insultes, de menaces, la réaction de la direction de l'académie a-t-elle été suffisante ? Enquête et témoignages exclusifs de son entourage.
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Après l'émotion suscitée par le suicide de la jeune Lindsay, le 12 mai dernier, Elisabeth Borne a érigé mardi la lutte contre le harcèlement scolaire comme l'une des priorités du gouvernement.
La Première ministre veut ainsi la renforcer en prévision de la prochaine rentrée.

Après le suicide, le 12 mai dernier, de Lindsay, une adolescente de 13 ans victime de harcèlement scolaire, le gouvernement veut durcir le ton pour éviter que de tels drames ne se reproduisent. "Le harcèlement est un fléau qui mine le quotidien de milliers de jeunes et cause trop souvent des drames, la détresse, la dépression et parfois même le suicide", a constaté mardi Elisabeth Borne, lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. 

"Le décès de Lindsay en est un terrible exemple et je veux dire ici toute ma solidarité et mon soutien à sa famille et ses amis", a-t-elle ajouté. "Oui, le harcèlement peut tuer et c'est intolérable" et "nos écoles, nos collèges, nos lycées doivent être des lieux de savoir et d'ouverture contre l'ignorance et les préjugés, des lieux où chacun est protégé", a-t-elle martelé. 

Étendre le Programme Phare au lycée

C'est pourquoi la cheffe du gouvernement veut "faire de la lutte contre le harcèlement la priorité absolue de la rentrée 2023". Concrètement, elle propose deux axes de travail. Dans un premier temps, elle souhaite "étendre le programme Phare au lycée". Pour l'heure, ce dernier prévoit la formation d'une équipe de référence d'au moins cinq personnes par collège et par circonscription du premier degré, la nomination et la formation de dix élèves ambassadeurs au moins par collège et dix heures de formation par an en matière de harcèlement pour les enfants

"Nous allons désigner dès la rentrée dans chaque collège un adulte référent dans la lutte contre le harcèlement", a expliqué la Première ministre. "Nous allons protéger davantage les élèves victimes en primaire en ouvrant par décret la possibilité d'écarter d'une école un élève auteur de harcèlement. Nous rendrons obligatoire la formation des personnels contre le harcèlement, nous augmenterons les moyens des plateformes d'alerte et d'écoute", a-t-elle détaillé. 

La famille de Lindsay déçue par sa rencontre avec Pap Ndiaye

Par ailleurs, la Première ministre a "demandé aux ministres de l'Intérieur, de la Justice et du Numérique d'appuyer le ministre de l’Éducation nationale afin d'être plus efficace dans la prévention et les sanctions contre le harcèlement, notamment sur les réseaux sociaux". En effet, ces plateformes demeurent, pour l'essentiel, relativement intouchables au vu de la législation actuelle alors même qu'elles constituent l'un des principaux vecteurs du harcèlement scolaire.

Reçue lundi au ministère de l’Éducation nationale par Pap Ndiaye, la famille de Lindsay a mis en cause le ministre, accusé de ne pas être "sincère" et impuissant dans la lutte contre ce phénomène.


M.G avec AFP

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