Touchers vaginaux sur patientes endormies : une pratique qui vous "révolte"

Publié le 3 février 2015 à 14h34
Touchers vaginaux sur patientes endormies : une pratique qui vous "révolte"

PAROLES DE LECTEURS – Vous avez été très nombreux à écrire un commentaire sous notre article publié lundi, au sujet de touchers vaginaux qui pourraient être pratiqués sur des patientes endormies à l'hôpital. Petite sélection des meilleurs commentaires.

"Ecoeurant", "dégoutant", honteux" : vous avez été nombreux à crier votre indignation suite à notre article sur les touchers vaginaux qui pourraient être pratiqués sur des patientes à Lyon, sans que l'on soit sûr qu'elles aient donné leur consentement. Nombre d'entre vous estiment qu'il s'agit purement "d'abus" qui doivent être "punis", et vos réactions sont à la hauteur de votre dégoût.

"C'est codifié comme viol"

Ainsi, Sebdeclaye n'y va pas par quatre chemins : "Si jamais tout cela est vrai et que cela arrivait à ma femme pendant une opération, croyez-moi que le médecin et les étudiants en question auront plutôt intérêt à changer de profession car si je les chope, je me ferai le plaisir de m'entraîner au toucher rectal mais sans anesthésie !". Plus mesuré, lartificier69 rappelle quant à lui que "le médecin n'est pas au-dessus des lois". Avant qu'un autre s'insurge : cette pratique est "révoltante". 

Vous êtes également nombreux à évoquer la notion de "viol". Comme l'internaute Cht : "La patiente doit être consentante avant l'intervention ! Sinon, c'est un viol ! Vous pouvez raconter tout ce que vous voulez, c'est une réalité !". Salut les Neuneus (sic), lui, rappelle la loi : "Le code de déontologie médicale (modifié 5/11/2012) interdit les 'actes non consentis'. Tout attouchement avec pénétration (même manuelle ou un objet) des organes génitaux, est codifié par le Code Pénal comme viol, et donc passible des Assises".

EN SAVOIR + >> Touchers vaginaux : "Il y a une frontière à ne pas franchir"

Opération filmée ?

Peu d'internautes, en revanche, prennent la défense des médecins qui auraient recours à cette pratique, si ce n'est... quelques étudiants en médecine. L'une d'entre eux écrit ainsi : "Punis et radiés , rien que ça.. Certes c'est à l'encontre de l'éthique, et je comprends parfaitement que cela choque, mais il est vrai que nous n'avons plus le même rapport au corps humain, et sommes un peu désinhibés par rapport à la nudité et à ce genre de geste qui sont pour nous des gestes techniques, n'y voyez pas de viol svp. Je suis contre cela sans consentement bien sûr, mais pour que cela ne soit plus pratiqué, acceptez d'être examinés par les étudiants (encadrés par des seniors), on apprend" , argumente-elle.

Même son de cloche du côté d'un autre étudiant, qui lui écrit : "N'allez pas penser que c'est par pur plaisir, et encore moins que les patientes sur lesquelles on apprend sont toutes Adriana Karembeu (et donc qu'on fait ça parce que ça nous excite). Parce que oui, le but est juste d'apprendre, mais pas de souci le jour ou l'une d'entre vous aura un cancer du col de l'utérus on touchera pas, promis :)". Très élégant.

Quelles solutions, alors, pour s'assurer que de tels actes ne soient pas réalisés à l'insu des patientes ? Un médecin se présentant sous le pseudo de Indeed nous assure : "Ces pratiques sont des étapes nécessaires à la formation. Il faut cependant tenir compte de l'avis des personnes... Je propose que soit incluse dans le consentement signé par le patient avant tout passage au bloc, une clause stipulant la possibilité d'actes liés à la formation faits par des étudiants". D'autres proposent une solution qui semble plus compliquée à mettre en pratique : filmer toutes les opérations et donner ensuite la cassette au patient. Pas sûr que ceux-ci en aient vraiment envie...


La rédaction de TF1info

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