Seuls deux trains sur trois circuleront en ce weekend de Noël, selon les premières estimations mardi de la direction de la SNCF.À l'origine du mouvement : une grève des contrôleurs, déjà mobilisés depuis des semaines.
Seulement deux trains sur trois. C'est ce qui attend les usagers de la SNCF pour le weekend de Noël, selon les premières estimations de la direction. En cause ? Une grève des contrôleurs qui, depuis plusieurs mois, parasite le climat social de l'entreprise.
Depuis le mois de novembre, la SNCF peine en effet à nouer le dialogue avec le collectif de contrôleurs. Leur souhait ? Une meilleure reconnaissance de la spécificité de ce métier. Mais des spécificités ont émergé au sein du mouvement. Ainsi, le collectif national ASCT (CNA), qui rassemble sur Facebook plus de 3500 membres, rejette toute accointance avec les syndicats. Pourtant, il a dû s'appuyer sur les organisations syndicales pour porter ses revendications et déposer des préavis. La CGT-Cheminots et SUD-rail, tout en maintenant le préavis, n'ont, eux, pas appelé à la grève, laissant la porte ouverte aux grévistes.
Des dissensions entre les syndicats
À l'issue d'une réunion avec collectif et syndicats le 8 décembre, la direction a proposé d'augmenter la "prime de travail" des chefs de bord de 600 euros par an, dont une partie serait intégrée à leur salaire en 2024, ainsi qu'une indemnité supplémentaire de 600 euros bruts par an. D'autres mesures spécifiques concernant l'avancement ont été mises sur la table afin de faciliter le déroulement de carrière des chefs de bord.
Ces mesures sont d'un "très bon niveau et répondent aux revendications du CNA", avait estimé dès vendredi l'Unsa-Ferroviaire, annonçant retirer son préavis de grève. Mais le CNA, qui a souhaité organiser une consultation en ligne, a été incapable de dégager une position claire. "Nous avons décelé de nombreuses fraudes et tentatives de manipulation du vote", avait reconnu vendredi le collectif, contraint d'annuler le scrutin. Il a ensuite confié le soin aux syndicats d'organiser des votes auprès de leurs adhérents contrôleurs. Une consultation qui n'a pas "permis de dégager une position majoritaire" chez SUD-rail, tout comme à la CGT.
Du côté de la direction, on regrette ce nouveau mouvement, qui tombe au plus mal. "Nous avons tout fait pour éviter cette grève, nous avons donné toutes ses chances au dialogue social", a lancé Christophe Fanichet, le directeur général de SNCF Voyageurs. "Nous sommes parvenus à des propositions inédites, fortes et concrètes", a-t-il souligné, demandant de nouveau aux contrôleurs de ne pas arrêter le travail. En vain.
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