Travailleurs détachés : une augmentation de 24 % en France en 2016

Publié le 21 novembre 2017 à 5h09, mis à jour le 21 novembre 2017 à 5h57
Travailleurs détachés : une augmentation de 24 % en France en 2016

EMPLOI – Le nombre de travailleurs européens détachés continue d’augmenter en France. Une hausse d’un peu moins de 24 % a été constatée, du même ordre que l’augmentation relevée en 2015.

La question est souvent abordée lors des débats européens à Bruxelles. Emmanuel Macron lui-même a répété pendant sa campagne électorale qu’il comptait se pencher sur le problème. Lundi, selon les chiffres de la Direction général du Travail (DGT), dévoilés dans un premier temps par Les Échos, le nombre de travailleurs européens détachés a augmenté de 23,8 % en 2016. 

Lire aussi

Une hausse sensiblement aussi importante que l’année précédente. Au total, 354 141 salariés sont des travailleurs détachés en France. Selon la DGT, en 2016, quelque 127 576 déclarations de détachement ont été enregistrées, soit une "augmentation significative", mais "à prendre avec précaution". L’institution évoque, parmi les facteurs d’explication, "une meilleure connaissance des formalités par les entreprises", ainsi qu’un renforcement des contrôles. 

Les deux tiers des travailleurs viennent principalement de Portugal, d’Espagne, d’Allemagne et de Pologne, et ont été embauchés dans cinq régions : l’Auvergne-Rhône-Alpes, le Grand-Est, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur, l'Ile-de-France et les Hauts-de-France.  Les deux secteurs ayant le plus recours à ces emplois sont l’intérim et le secteur du BTP, avec respectivement 22 % et 18 % d'employés détachés.  

Accord sur les travailleurs détachés, une demi-victoire pour Emmanuel Macron ?Source : JT 20h Semaine

Fin octobre, la révision de la directive européenne sur les travailleurs détachés signée en 1996 devait permettre la réforme d’un système mis en cause par le président de la République. Les détails restent encore cependant à négocier. Emmanuel Macron avait fait de cette révision l’un des piliers de sa politique européenne, souhaitant mettre en place une "Europe qui protège", et relancer une union affectée depuis plusieurs années par une montée de mouvements populistes. Fin août, lors de sa tournée en Europe de l’Est, le chef de l’État avait discuté longuement avec ses homologues  tchèque et slovaque, entre autres, pour les convaincre du bienfait de la révision de la directive, fin octobre.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info